"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Romain et ses frères du clan des Porte-Fer font partie des invisibles, des marginaux vivant sous les rues de Lyon. Les égouts sont leur foyer, le clan leur famille. Alors que des bourgeois se font tuer les uns après les autres, on découvre que des enfants meurent dans l’indifférence générale. Sans nom et sans histoire, ils sont déshumanisés. Le commissaire Breutz et son nouveau lieutenant Lariviere mènent l’enquête.
Un thème classique pour un polar, mais l’originalité de ce roman tient dans le style de Hippolyte Leuridan-Dusser qui signe ici un premier roman très prometteur. En mêlant conte initiatique, ton décalé et passages théâtraux, l’auteur nous plonge dans une atmosphère très particulière, sombre mais décalé, avec une écriture métaphorique bien plus fouillée qu’un polar classique.
Les personnages sont travaillés et attachants. Le narrateur Romain nous parle avec une naïveté touchante mais qui crie l’horreur entre chaque ligne, presque avec hallucination. J’ai adoré le personnage de Sayeb, ce SDF avec qui il partage son carton , qui est si désarmant avec ses histoires du bout du monde.
Une fois le roman terminé, je me pose cette question naïvement : ce monde sous terre existe t-il vraiment ?
Jour de marché : le boucher et le poissonnier qui gueulent, le vieux Sayeb qui fait la manche, des passants qui se bousculent, quelques enfants qui rigolent, et… un macchabé pendu au platane. “Ça, c’est un beau cadavre. Un cadavre avec une histoire, et tout. C’est pas les vieux qui claquent en masse et qu’on teste pour voir s’ils ont pas été empoisonnés ou quoi. Et puis, un corps sans langue, ça a sûrement quelque chose à dire.”
Dans ce roman policier, l’enquête avance à deux vitesses. D’un côté, il y a celle des policiers, un cliché de commissaire alcoolique proche de la retraite flanqué d’un lieutenant fringuant et naïf, et d’un bon copain légiste. De l’autre, il y a celle d’un gamin qui vit dans les égouts au milieu d’une bande d’enfants perdus et qui passe son temps à écouter les vieilles histoires de Sayeb, tout en observant tout ce que la ville compte de louche et de crasseux.
La narration alterne ainsi entre deux mondes : les flics et les orphelins, la surface et “l’Antre-Terre”, les riches et la misère, comme deux rives séparées par un fleuve de larmes, sans qu’on sache de quel côté sont les bons ou les méchants. On retient surtout l’innocence de ce gosse qui ne cesse de nous interpeller et qui n’est pas sans rappeler celui de La vie devant soi de Romain Gary, avec ces tournures de phrases d’enfant qui a grandi trop vite - “comme j’ai eu l’honneur.”
J’aime de plus en plus les polars.
J’en lis beaucoup et je suis toujours à l’affut de nouveaux auteurs.
Un premier roman….bref, toutes les caractéristiques pour me plaire…..Mais malheureusement, je n’ai jamais été prise par l’intrigue.
Le duo assez classique du vieux briscard, et du jeune lieutenant qui démarre dans le métier.
L’intrigue, elle aussi assez classique ….les jeunes défavorisés qui disparaissent, le trafic
d’ organes, les puissants et les faibles….
Rien de très nouveau sous le soleil.
Mais comme toujours, c’est une question de sensibilité et là, clairement, ce n’était pas la mienne.
Néanmoins, je suis ravie de découvrir une nouvelle plume, et qui sait, peut-être la prochaine fois !!
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !