Hervé Picart

Hervé PICART est né au début des années 1950 dans le nord de la France. Il a très longtemps mené une double vie. Aimable professeur de latin et de grec hantant les salles de classe d'un lycée de Provins durant le jour, il se muait le soir venu en rock writer, endossant pour le magazine Best le rôle de maître de la critique du hard rock le plus décoiffant. Bref, Homère, Ovide, The Scorpions et Metallica n'ont aucun secret pour lui. La cinquantaine venue, il change de peau et se retrouve dans celle d'un créateur d'énigmes au sein d'un univers mystérieux qui commence au coin de la rue, dans une petite boutique où officie son héros, un homme qui porte le nom d'un dur à cuire du cinéma hollywoodien et manifeste un art de la déduction qui n'aurait pas déplu à Sherlock Holmes.

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Couverture du livre « Le dé d'Atanas Tome 1 ; première enquête de l'antiquaire » de Hervé Picart aux éditions Castor Astral

Sandrine Fernandez sur Le dé d'Atanas Tome 1 ; première enquête de l'antiquaire de Hervé Picart

C’est par un soir de neige que Margaret Van Ostade, citoyenne hollandaise, pousse la porte de l’Arcamonde, la boutique d’antiquités de Frans Bogaert, située sur le Siegelrei de Bruges. Avec son teint diaphane, sa chevelure blonde et son charme slave, elle séduit aussitôt l’antiquaire prêt à satisfaire son moindre souhait. Et ce qu’elle veut, c’est qu’il fasse l’estimation d’un dé en bois que lui a légué son grand-père récemment décédé. Très vite, Frans découvre que l’objet n’a rien d’un dé. Car, si l’homme aime s’entourer d’objets anciens (même son assistante, sosie de Lauren Bacall semble venir tout droit des années quarante), il dispose aussi d’un laboratoire doté d’instruments technologiques du dernier cri. D’après son expertise, le ‘’dé’’ serait lié à la mythologie lituanienne. Ce que confirme Margaret qui explique que son aïeul, Atanas Vaskevicius, était arrivé très jeune de Vilnius. Elle l’incite à poursuivre ses recherches, désireuse de connaître sa valeur, mais aussi son origine exacte ainsi que sa fonction. Pris au jeu, Frans persévère, loin de se douter de l’aura maléfique qui entoure cette affaire.

Ambiance feutrée, personnages mystérieux, langage châtié et Bruges sous un manteau blanc…Ce premier tome des enquêtes de l’antiquaire brugeois Frans Bogaert est un petit bijou au charme désuet, agrémenté d’une pointe de gothisme. Si on y fait la connaissance d’un enquêteur de salon et de sa sublime assistante, on y apprend aussi une foule de choses sur la mythologie lituanienne et ses dieux païens venus du fond des âges. Original, non ?
Bruges avec ses canaux, sa beauté sublimée par la neige et le brouillard, participe aussi à l’intérêt de ce roman élégant, à l’humour pince-sans-rire, à l’écriture finement ciselée.
Une belle découverte, un gros coup de cœur.