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Gregoire Bouillier

Gregoire Bouillier
Né à Tizi-Ouzou en 1960, Grégoire Bouillier vit et travaille à Paris. Il est l'auteur de trois livres, publiés aux éditions Allia : Rapport sur moi (Prix de Flore 2002), L'Invité mystère (2004), traduits dans de nombreuses langues, et Cap Canaveral (2008).

Avis sur cet auteur (18)

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    Couverture du livre « Le syndrome de l'Orangerie » de Gregoire Bouillier aux éditions Flammarion

    Matatoune sur Le syndrome de l'Orangerie de Gregoire Bouillier

    Enquêter sur une œuvre d’art comme une enquête policière, Grégoire Bouillier à l’idée de faire travailler son détective de fiction Bmore de Bmore & Investigations sur Les Nymphéas de l’Orangerie. En fait, le malaise, qu’il a ressenti en venant visiter les deux salles où les « Grandes...
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    Enquêter sur une œuvre d’art comme une enquête policière, Grégoire Bouillier à l’idée de faire travailler son détective de fiction Bmore de Bmore & Investigations sur Les Nymphéas de l’Orangerie. En fait, le malaise, qu’il a ressenti en venant visiter les deux salles où les « Grandes Décorations, comme disait Claude Monet, sont exposées est le point de départ de son questionnement.

    Seulement, sa chère Penny, secrétaire, mais aussi alter ego pour résoudre les enquêtes, refuse de passer son temps sur l’analyse d’une angoisse et un cadavre soi-disant caché dans des tableaux, fussent-ils aussi célèbres que ceux de l’Orangerie. Alors, Bmore, esseulé, se débrouille seul…

    Après avoir recensé, ou essayer de recenser, les millions de morts célébrés comme une sépulture dans les tableaux de L’Orangerie, Bmore cherche à établir un lien entre les « water lilis » découvertes lors de son séjour à Londres et Les Nymphéas de l’Orangerie.

    Et ainsi se poursuit l’enquête de la réalité du double de Grégoire Bouillier, de ses ressentis, du hasard de ses pérégrinations, de digressions en digressions, confrontées à sa connaissance de l’œuvre et de l’artiste.

    Seulement le génie de Grégoire Bouillier est d’impliquer le lecteur dans son monologue. Car Bmore explique, réfléchit, élabore avec lui et réagit comme s’il nous expliquait de vive voix, sans la froide distance de l’écrit.

    Livre hors norme
    C’est une expérience de lecture assez inédite pour moi mais particulièrement passionnante. Le syndrome de l’Orangerie n’est pas une biographie. À aucun moment, Grégoire Bouillier raconte la vie de Monet et pourtant il rapporte de multiples détails sur sa personnalité (bourreau de travail, grincheux, irrémédiablement insatisfait), sur ses événements marquants (les décès qui ont jalonné sa vie) , ses rencontres et ses lectures (700 livres dans sa bibliothèque), etc.

    Ce n’est pas non plus un essai en histoire de l’art. Malgré tout, Grégoire Bouillier situe l’apport de l’artiste par son art de la série comme précurseur d’un Warhol avec le pop art et de l’abstraction, avec les liens faits avec Pollock, par exemple. Ce n’est pas non plus une biographie de Grégoire Bouillier, même s’il confie, à plusieurs reprises, des événements très personnels.

    Grégoire Bouillier raconte « l’imagination de la réalité », lorsque sur un sujet, l’esprit se met à divaguer, à assembler, à faire des liens ou au contraire à opposer, convoquant Freud, le hasard ou le chat de la voisine pour sauter du coq à l’âne mais surtout pour parler des Nymphéas et du malaise qu’ils ont provoqués. C’est ainsi le fameux zoom de Bmore, ou son esprit qui fait vroum, vroum. Mais, l’enquête est bouclée, le cadavre retrouvé !

    Le Syndrome de l’Orangerie est inclassable mais le lecteur est placé au cœur d’un vrai ouvrage de littérature, étonnant, particulièrement attachant et enthousiasmant, vivifiant pour la réflexion. Ce travail a aussi un ton, une ironie, une dérision poussée à l’extrême de lui-même, avec des passages assez hilarants de paradoxes, documenté sans être verbeux ni condescendant.

    Bref, un excellent moment de lecture !

    Chronique illustrée ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2024/09/04/gregoire-bouillier-le-syndrome/

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    Couverture du livre « Le syndrome de l'Orangerie » de Gregoire Bouillier aux éditions Flammarion

    Babeth_ladreyt sur Le syndrome de l'Orangerie de Gregoire Bouillier

    Se lancer pour la première fois dans un roman de Grégoire Bouillier, c’est s’assurer des heures de lecture : j’ai envie de tout découvrir de ce que cet auteur a écrit avant Le syndrome de l’Orangerie. Je suis tombée sous le charme de cette écriture, de ses digressions, et de sa manière...
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    Se lancer pour la première fois dans un roman de Grégoire Bouillier, c’est s’assurer des heures de lecture : j’ai envie de tout découvrir de ce que cet auteur a écrit avant Le syndrome de l’Orangerie. Je suis tombée sous le charme de cette écriture, de ses digressions, et de sa manière d’apostropher le lecteur, tellement naturelle que je me suis surprise à répondre à voix haute…au livre !
    Ce roman, je ne vais pas vous le résumer ici, d’une part parce qu’il fait 426 pages, et de deux, parce que je passerai par définition à côté de tous les détails qui font le charme de ce texte.
    C’est l’histoire d’une enquête sur la génèse des Nymphéas de Claude Monet. Un texte qui allie littérature et peinture, et qui parle aussi de Tryphon Tournesol dans le Trésor de Rackham le Rouge, d’Edgar Allan Poe et de ses romans, et de la visite des vestiges du camp d’Auschwitz-Birkenau, et de bien d’autres choses encore…
    C’est un roman drôle, très drôle, instructif, et j’ai éprouvé une immense sympathie pour le personnage principal.
    Ne passez pas à côté de ce roman. Vous en ressortirez grandi, et heureux d’en apprendre autant sur l’amour de Claude Monet pour son épouse Camille Doncieux.
    Un gros coup de cœur de cette rentrée, de la vraie bonne littérature !

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    Couverture du livre « Le coeur ne cède pas » de Gregoire Bouillier aux éditions Flammarion

    Sevlipp sur Le coeur ne cède pas de Gregoire Bouillier

    Une performance, une prouesse que l'écriture de ce livre.
    Inclassable, ce n'est ni un roman, ni une non-fiction, ni une biographie ni une autobiographie, ni un essai, mais un mélange de tout cela ; un cocktail d'érudition et de réflexions personnelles.
    J'étais attirée, Philippe Jaenada l'avait...
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    Une performance, une prouesse que l'écriture de ce livre.
    Inclassable, ce n'est ni un roman, ni une non-fiction, ni une biographie ni une autobiographie, ni un essai, mais un mélange de tout cela ; un cocktail d'érudition et de réflexions personnelles.
    J'étais attirée, Philippe Jaenada l'avait conseillé (cela aurait du suffire), il était en lice pour le Goncourt mais franchement 1270 pages (en poche) ; j'attendais que d'autres s'y frottent avant moi.
    Et puis la critique d'Ivan_T m'a donné du courage, il avait pu, avait aimé alors moi aussi je pouvais m'y atteler.
    Et j'ai bien fait, j'ai été passionnée de la première à la dernière page ; je le jure.
    Le prétexte d'une enquête sur cette ex-mannequin qui s'est suicidée en se laissant mourir de faim permet à Grégoire Bouillier des digressions, des suppositions, des descriptions de faits historiques et des délires parfois.
    Nous parcourons le XX siècle et, au fil des pages, nous rencontrons des coiffeurs, des collabos, des journaliers, des journalistes mais aussi Philippe Jaenada, FabCaro, Sophie Calle, un graphologue, une voyante, une astrologue etc.
    Bien sûr l'auteur dit beaucoup de lui à travers cette obsession de Marcelle.
    Cet écrit parle des origines, des réflexions sur la vie, des blessures d'enfance et permet quelques petites vengeances parfois.
    C'est farfelu, passionnant et souvent grinçant.
    Je quitte avec regret Penny et Bmore.
    Merci à lecteur.com pour ce cadeau.

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    Couverture du livre « Le coeur ne cède pas » de Gregoire Bouillier aux éditions Flammarion

    Isa Pouteau sur Le coeur ne cède pas de Gregoire Bouillier

    Se souvenant d’un fait divers entendu à la radio il y a 32 ans, l’auteur n’adhère pas aux articles des médias qui expliquent le suicide d’une femme de 64 ans comme un drame de la solitude.

    D’autant plus que, se laisser mourir de faim pendant 45 jours, tout en tenant le journal de son agonie,...
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    Se souvenant d’un fait divers entendu à la radio il y a 32 ans, l’auteur n’adhère pas aux articles des médias qui expliquent le suicide d’une femme de 64 ans comme un drame de la solitude.

    D’autant plus que, se laisser mourir de faim pendant 45 jours, tout en tenant le journal de son agonie, pourrait s’expliquer par une contrainte encore indéterminée mais semble incompréhensible pour un suicide.

    Alors en 2018, il invente un couple de détectives, Bmore et Betty qui vont enquêter pendant 3 ans sur cette mort insolite et tenter d’en savoir plus sur la vie de cette Marcelle Pichon, autrefois mannequin-vedette chez un grand couturier sous le nom de Florence.

    Survolant le XXème siècle de la naissance de cette femme en 1921 jusqu’à sa mort en 1986, Grégoire Bouillier nous entraîne sur les traces de ses deux détectives, s’inspirant de la littérature, de l’Histoire et de la psychologie, pour mieux comprendre ce qui peut pousser quelqu’un à s’infliger un tel supplice.

    Ecrit dans un mélange d’essai et de roman, ce livre qui ne fait pas moins de 1271 pages, nous parle de l’abandon par la mère, du culte de la beauté et des apparences, de la peur du regard des autres et du vieillissement. Et avant tout, il réfute l’idée d’un drame uniquement social qui nierait la personnalité et l’existence hors du commun de Marcelle/Florence.

    Si l’on tient le coup pendant cette longue lecture, on va y retrouver beaucoup du style débordant d’idées de Philippe Jaenada (cité à plusieurs reprises) et se passionner pour l’histoire de ce « fait divers » qui défraya si peu la chronique. J’ai parfois manqué de patience et de persévérance, mais au final, en y prenant le temps, j'ai trouvé cette analyse sociétale et historique intéressante et je n’en regrette pas la découverte.


    Merci à lecteurs.com et aux éditions J’ai Lu pour l'envoi de ce roman.