"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'Histoire dépeint à merveille les mœurs de l'époque et l'intrigue se mélange à des faits historiques réels.
Toutefois le style est pompeux et beaucoup trop alambiqué !
Belle saga familiale sur trois générations. Elle commence en 1942 et s'achève en 2003.
Des personnages attachants comme Pierre, écrivain et résistant. Dans la famille Ormen on trouve aussi Amédée, un beau salaud responsable de la disparition de la famille juive Bronstein lors de la rafle du Vel d'Hiv et du déménagement le lendemain de l'appartement de cette famille. Nous allons les suivre sur toutes ces années ainsi que tous les enfants, petits enfants...
Livre très intéressant car l'histoire est là aussi bien la politique que les arts (cinéma, musique, peinture) on côtoie aussi bien De Gaulle, que Mouloudgi ou Truffaut... Un bon moment, 3 livres en poche (1942/1958, 1959/1081, 1981/ 2003)
Surréalisme ? Vous avez dit « Surréalisme » ? Vous n’y connaissez rien, me dites-vous ? Bien, alors ce livre est fait pour vous. Le groupe surréaliste parisien est ici au centre d’une enquête policière. Et l’auteur se fait le plaisir d’utiliser toutes les figures de rhétorique : oxymore, tautologie, anaphore, allusion et autre litote, célèbre pour sa tête. Sans parler de tous ces jeux de langages auxquels s’adonnaient les surréalistes : anagrammes, allitérations, rébus, calembours, contrepèteries, cadavres exquis. Vous voulez un exemple d’anagramme ? Avec les lettres composant Salvador Dali, Pablo Picasso avait trouvé l’anagramme : Avida Dollars.
Au fil des pages sont abordées quelques-unes des personnes importantes du groupe et de l’époque (les Années folles). Paul Eluard qui se débat dans une histoire d’amour à trois, avec le peintre Max Ernst et sa muse Gala. Oui, oui, Gala, le futur tiroir-caisse de Salvador Dali. André Breton, omnipotent, omniscient, omnivore et obnibulé par le pouvoir et la magie du hasard. Robert Desnos, poète transi d’amour et de peur. Louis Aragon que Breton déteste mais supporte parce qu’il a du talent et surtout de l’entregent.
Les influences (Sigmund Freud, Arthur Rimbaud, Karl Marx, dada), les reproches des détracteurs, les peintres liés aux écrivains sont également évoqués. Sans oublier les marginaux de l’époque : les drogués, les alcooliques, les apaches, les féministes, les gays et lesbiennes. Bref, nous sommes également devant un portrait du Paris de 1925.
Du coup, le quadruple assassinat, moteur de l’intrigue, passe un peu à l’arrière-plan, ce que certains amateurs de romans policiers regretteront. Mais pour la simple raison que le fil rouge de l’histoire est « Au rendez-vous des Amis », un tableau de Max Ernst (aujourd’hui conservé à Cologne), ce livre m’a séduit. Je le conseillerais à tous les étudiants que leur anthologie de littérature assomme. Rien n’est plus porteur que d’apprendre en s’amusant.
Qui aime l’Histoire du XXème siècle aimera Saga parisienne ; et qui aime Paris plus encore.
Car au-delà d’une histoire et d’une intrigue familiales, c’est bien le portrait d’une époque que dresse Gilles Schlesser.
La guerre et ses horreurs, les pulsions de vie et l’effervescence de la Libération, l’envie de se distraire et de profiter de tous les plaisirs ; l’écho de la Guerre d’Algérie qui se propage, le mouvement étudiant de Mai 68, la libération sexuelle.
On découvre les lieux emblématiques de la vie parisienne ; on a beau ne pas les avoir connus, grâce à la plume délectable de Gilles Schlesser on s’y croirait.
http://actualitte.com/blog/sophielit/2012/02/29/saga-parisienne-gilles-schlesser/
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