Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Georges Perec

Georges Perec
Georges Perec (1936-1982) est l'auteur de nombreux romans, dont les Choses (1965), la Disparition (1969) ou la Vie mode d'emploi (1978). Membre de l'OuLiPo, il a également exercé ses talents à concocter des jeux de mots ou de logique, qui régaleront tous les amateurs.

Articles en lien avec Georges Perec (1)

Avis sur cet auteur (37)

  • add_box
    Couverture du livre « Récits d'Ellis Island : histoires d'errance et d'espoir » de Georges Perec et Robert Bober aux éditions P.o.l

    Fanfan Do sur Récits d'Ellis Island : histoires d'errance et d'espoir de Georges Perec - Robert Bober

    Il s'agit là du livre d'un film tourné en 1979 et édité en DVD par l'Institut national de l'Audiovisuel. Je croyais emprunter à la médiathèque un autre livre de Georges Perec intitulé Ellis Island tout simplement et je me suis retrouvée avec celui-ci. Et c'est tant mieux car ça m'a énormément...
    Voir plus

    Il s'agit là du livre d'un film tourné en 1979 et édité en DVD par l'Institut national de l'Audiovisuel. Je croyais emprunter à la médiathèque un autre livre de Georges Perec intitulé Ellis Island tout simplement et je me suis retrouvée avec celui-ci. Et c'est tant mieux car ça m'a énormément plu. Il y a des textes pour nous raconter l'histoire de ce lieu où tant de gens sont passés, mais aussi beaucoup de photos d'époque qui ajoutent quelque chose de très émouvant qui nous fait toucher du doigt cette étape de la vie de ceux qui tentèrent leur chance aux États-Unis.

    Quelque chose me fait rêver depuis toujours dans l'évocation de cet îlot minuscule car il représente l'arrivée dans le Nouveau Monde et le rêve américain. Pourtant bien des miséreux sont arrivés là pleins d'espoir et finalement ont continué une vie de misère. D'ailleurs, dans toutes les langues Ellis Island était surnommée l'île des larmes. C'est passionnant, on apprend l'histoire de l'île et comment elle est devenue le centre d'accueil des émigrants et pourquoi peu à peu les conditions d'entrée dans le pays se durcirent mais aussi de quelle façon nombre d'émigrants changèrent de nom à Ellis Island pour des noms à consonance américaine.

    Lieu d'espoirs et de désespoir, où tant de suicides ont eu lieu, où le pourcentage des refoulés est minime mais représente une grande quantité de personnes tant le nombre d'émigrants était important.
    Des questionnaires à la chaîne, des individus soupçonnés de maladie donc en attente, seize millions passés par Ellis Island en trente ans.

    Georges Perec semble être venue chercher là des réponses à sa judéité, lui qui n'a pas connu la terre ni la langue de ses parents, du peuple juif, presque toujours voué à l'exode.

    Le livre est divisé en cinq parties. La première, "L'île des larmes", raconte l'histoire d'Ellis Island.
    La deuxième, "Description d'un chemin", le nombre d'immigrants de chaque origine ainsi que les noms des bateaux qui les amenèrent et de quel port, les lieux d'arrivée, en fait le long chemin avant, pendant et après, accompagnée de nombreuses photos.
    La troisième, "Album", des photos, très belles, très parlantes.
    La quatrième, "Repérages", une liste de noms de gens, de lieux, de nourritures, que pour ma part j'ai passé rapidement.
    La cinquième, "Mémoires", contient les témoignages de onze personnes, arrivées entre 1909 et 1928, la plupart dans l'enfance. Les auteurs ont choisi d'interroger les Italiens et les Juifs Russes ou d'Europe Centrale, parce que ce sont eux qui sont le plus massivement concernés par Ellis Island et parce qu'ils s'en sentaient plus proches. Dans ces témoignages on ressent très fort l'espérance que représentait l'Amérique. Pourtant, certains témoignages malmènent un peu le rêve américain. C'est aussi l'histoire intemporelle de l'humanité : s'exiler dans l'espoir d'une vie meilleure.

  • add_box
    Couverture du livre « La disparition » de Georges Perec aux éditions Gallimard

    BERNARD DOMINIQUE sur La disparition de Georges Perec

    Bonjour . Je pense que pour lire ce livre , il serait d'abord intéressant de lire le post-criptum . Entre le Cluedo , Zadig de Voltaire . On est entre la poésie du mot , le jeu de cache cache (un mot pour un autre). On mène l'enquête avec les personnages , tout en relevant le défi de comprendre...
    Voir plus

    Bonjour . Je pense que pour lire ce livre , il serait d'abord intéressant de lire le post-criptum . Entre le Cluedo , Zadig de Voltaire . On est entre la poésie du mot , le jeu de cache cache (un mot pour un autre). On mène l'enquête avec les personnages , tout en relevant le défi de comprendre la subtilité des phrases , où chaque mot est une énigme . Chaque phrase s'anime de plusieurs phrases qui nous disent , sous des formes différentes et complexes , voire amusantes , la même chose ; ce qui nous amène à réfléchir longuement sur le pourquoi du comment du meilleur usage de la langue française s'il nous manquait la lettre"E"
    Cette enquête des plus simples , est devenue alambiquée grâce à la présence joyeuse de nouveaux mots qui , vous bondissant au visage , comme des mises en garde , et des rires .J'ai l'impression d'entendre : à toi qui n'entend rien à la culture française , à notre si beau et complexe vocabulaire , honte sur toi!. J'ai même dit autour de moi : j'aurais dû faire des études littéraires .
    Belles lectures . Prenez soin de vous

  • add_box
    Couverture du livre « Lieux » de Georges Perec aux éditions Seuil

    Yv Pol sur Lieux de Georges Perec

    Lieux, Georges Perec, Seuil
    Douze ans (de 1969 à 1980). Douze lieux parisiens. Douze mois par an. Le projet de Georges Perec est de décrire ces lieux, une fois de manière neutre et une autre fois en parlant de ses souvenirs. Ce gros livre est le résultat de cette expérience qui, finalement...
    Voir plus

    Lieux, Georges Perec, Seuil
    Douze ans (de 1969 à 1980). Douze lieux parisiens. Douze mois par an. Le projet de Georges Perec est de décrire ces lieux, une fois de manière neutre et une autre fois en parlant de ses souvenirs. Ce gros livre est le résultat de cette expérience qui, finalement durera de 1969 à 1975, avec des interruptions, parce que Perec travaillait sur beaucoup d’autres projets, dont le film Un homme qui dort, tiré de son roman.
    1,3 kg et 600 pages de littérature que je me suis offerts il y a un peu plus d’un an et que je viens de finir, parce qu’on ne les lit pas d’une traite. Perec pourrait réécrire un annuaire qu’il serait passionnant. Et c’est un peu le cas ici, lorsqu’il décrit ce qu’il voit : des échoppes, des immeubles en construction… ça tourne parfois et même souvent à la poésie :
    "Rue du Cardinal-Lemoine (derrière mon dos)
    "Boum 85" vêtements
    un jour encore
    arbre non feuillu du tout
    un peu de monde pas trop sur la place.
    Le café est aux trois quarts plein même pas
    Temps pluvieux
    Place plus vieille
    Ce n’est pas ça
    (c’est moi qui)
    Nothing more ?"
    C’est l’occasion pour le lecteur de découvrir une ville qui n’existe plus, des boutiques qui ont été remplacées, voire même des métiers disparus… Un Paris aux petites rues vivantes. Sur les dernières années, Georges Perec note beaucoup de travaux, de transformations.
    Et dans les parties souvenirs, il se livre sur sa vie, ses amours, son enfance, ses parents (son père tué à la guerre et sa mère morte en déportation), ses amis, son travail. Il faut noter le formidable travail fait sur les écrits de Perec, les notes de fin de volume sont très documentées et utiles.
    Bref un gros bouquin indispensable lorsque l’on aime Perec, qui vous le fait aimer davantage. Sur la durée, il laisse passer des informations sur lui, ça donne la sensation de le connaître un peu plus, de partager plus que ses déambulations parisiennes.

  • add_box
    Couverture du livre « Récits d'Ellis Island : histoires d'errance et d'espoir » de Georges Perec et Robert Bober aux éditions P.o.l

    Lovelitt sur Récits d'Ellis Island : histoires d'errance et d'espoir de Georges Perec - Robert Bober

    Exil, immigration, humanité, identités...des thèmes que j'aime explorer.
    Et puis la plume de Georges Perec... :

    "Mais ce n'était pas encore l'Amérique :
    seulement un prolongement du bateau,
    un débris de la vieille Europe
    où rien encore n'était acquis,
    où ceux qui étaient...
    Voir plus

    Exil, immigration, humanité, identités...des thèmes que j'aime explorer.
    Et puis la plume de Georges Perec... :

    "Mais ce n'était pas encore l'Amérique :
    seulement un prolongement du bateau,
    un débris de la vieille Europe
    où rien encore n'était acquis,
    où ceux qui étaient partis
    n'étaient pas encore arrivés,
    où ceux qui avaient tout quitté
    n'avaient encore rien obtenu "

    Un travail preparatoire à un film de 1979 (que je n'ai pas vu) avec la retranscription des interviews d'immigrés qui sont passés par Ellis Island.