"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un roman d'une prodigieuse originalité puisqu'il s'agit d'un roman tête-bêche doté d'une magnifique couverture représentant un sablier doré sur fond vert du côté face et sur fond rouge du côté pile.
Chacune des deux demeures dont il sera question est représentée dans le sablier et le lecteur sait d'entrée de jeu qu'il faudra retourner le livre pour découvrir la vérité.
J'ai été impressionnée par l'atmosphère inquiétante qui régnait en 1881 à Turnglass, unique maison de l'île de Ray, au large de l'Essex. Et que penser de cette femme enfermée dans une immense cage de verre dans la bibliothèque ? Simeon Lee, jeune médecin, qui séjourne auprès de son oncle pasteur, Oliver Hawes, va tenter de découvrir la vérité. Son oncle a-t-il été empoisonné comme il le prétend ?
En retournant le livre, je me suis retrouvée dans une immense demeure de verre, en Californie, en 1939. Cette fois-ci, un écrivain est mort. La police déclare qu'il s'est suicidé, mais Ken Kourian, son ami, va enquêter car il ne croit pas à la thèse du suicide.
Cette lecture m'a fascinée par la construction des deux histoires qui s'imbriquent l'une dans l'autre de façon subtile. Pour comprendre l'enquête menée en 1939, on a besoin de se référer aux indices présents dans la première histoire. Il s'agit d'un véritable puzzle, d'un incroyable tour de force réalisé par Gareth Rubin pour que les deux histoires se complètent. J'ai même relu la première histoire une deuxième fois pour mieux comprendre le mécanisme de la narration que je trouve fort habile.
Deux histoires addictives, un excellent moment de lecture pour lequel je remercie lecteurs.com et les éditions 10/ 18.
Lu dans le cadre du Grand prix des Lectrices Elle - catégorie Policier
Un roman qui se lit des deux côtés : côté bleu, ambiance automnale parfaite, petit manoir sur une île, des évènements macabres... De quoi bien frissonner... Côté rouge, Hollywood dans les années 30, un homme rencontre l'auteur de L'énigme de Turnglass...
Et oui, préparez-vous à de la mise en abyme, en veux-tu en voilà !
Et c'est un gros "Mouais !" pour ma part : ok l'objet livre est splendide : cette couverture aux reflets dorés, et les détails du fond : de toute beauté ! Et cette idée de base est brillante et ça aurait pu être tellement cool, ces deux histoires imbriquées.
Mais, trop de complications + pas assez d'explications = baisse d'implication de moi-même dans le récit.
Quand on a besoin de débriefer avec d'autres lectrices et qu'on n'a absolument pas compris la même chose, c'est que la résolution de l'enquête manque quand même de clarté !
Donc voilà : sympa pour l'expérience mais il m'a manqué beaucoup de choses pour que ce soit totalement à mon goût !
L’énigme de Turnglass est un livre tête-bêche. Le côté bleu, au recto, nous plonge dans l’Angleterre des années 1880. Le côté rouge, au verso, nous emmène en Californie à la fin des années 1930. “Le format est… attirant, n’est-ce pas ? Une première histoire, et si on retourne le livre, c’en est une autre, sorte de miroir de la première. Peut-être qu’en changeant de point de vue les personnages se révèlent très différents.”
À la lecture du côté bleu, on sent bien qu’on n’a pas toutes les clés pour comprendre. Un médecin anglais, en cherchant des raisons à l’agonie d’un pasteur sur une île isolée, tombe sur un secret de famille, dont le mystère ne peut être complètement résolu que si on lit le côté rouge.
Car si l’époque et le lieu diffèrent, les deux récits sont intimement connectés. Certains noms de personnages, le portrait d’une femme, le titre d’un roman, des parois en verre… et bien évidemment la girouette en forme de sablier sur une maison, appelée Turnglass, qu’on retrouve sur les deux continents.
Forcément, on s’amuse à choisir son sens de lecture. À repérer les connexions entre les deux faces. À deviner les échos bleus ou rouges du passé ou du futur. Mais on rencontre en chemin beaucoup de détails pas forcément utiles, des personnages qui n’apportent pas grand-chose à l’intrigue, des déductions trop évidentes ou des liens entre certains événements trop alambiqués. Avec un tel enjeu sur la forme, le fond ne peut qu’être en reste.
Lu dans le cadre du Grand Prix de Elle
L’énigme de Turnglass est un livre tête bêche. On peut le lire dans les deux sens. Les deux couvertures sont semblables, seules changent la couleur et le bandeau du haut présentant l’histoire.
Côté vert : 1881 en Angleterre. Siméon Lee jeune médecin à la recherche de crédits pour ses travaux sur le choléra, part à la demande de son père, sur l’île de Ray dans l’Essex afin de soigner un oncle Oliver Hawes qui vient de tomber malade. Il y fera d’étranges découvertes.
Côté rouge : 1939 en Californie. Ken Kourian, arrivé de Géorgie dans le but de devenir acteur, se lie d’amitié avec Oliver Tooke jeune écrivain qui vient de publier un livre tête bêche et se fait assassiner peu après.
La forme de ce livre m’a beaucoup plu. Les histoires sont imbriquées, les personnages de 1939 sont les descendants de Siméon Lee. On retrouve des similitudes et Oliver et Ken, tour à tour, vont interroger des survivants de 1881 pour résoudre leur enquête.
Je suis beaucoup plus mitigée quant au fond.
J’ai beaucoup aimé l’histoire de 1881, son atmosphère, les personnages, la vie dans cette île reculée de l’Essex accessible seulement en fonction des marées. De plus c’est une fin ouverte car lorsque la deuxième histoire se termine on se demande qui était vraiment Siméon Lee et quel a été son véritable rôle dans la mort de son oncle qui lui a permis d’hériter et de partir en Californie.
Je suis beaucoup plus mitigée sur la seconde histoire. Ken part sur les traces d’Oliver qui a laissé un roman à clés, afin de trouver son assassin et découvrir son secret. Ce secret est tellement évident qu’on le voit tout de suite et Ken qui est si malin devra attendre la fin du livre pour comprendre ! De plus j’ai du mal avec les «héros» qui échappent plusieurs fois à la mort, se font tabasser, prennent des coups qui seraient mortels pour beaucoup mais se relèvent sans rien de cassé.
Malgré tout, par sa forme et sa première histoire c’est un livre qui mérite qu’on s’y attarde.
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