"Tout se passe bien au collège ?"Oui bien sûr que tout va bien. Pas facile de dire à sa mère que, au collège, tout le monde l'appelle Théodule car ça rime avec nul, qu'on le traite de monstre parce qu'il est plus grand que les autres et qu'aux humiliations répétées vont bientôt s'ajouter les menaces, les coups... Heureusement, Inaki a le basket, c'est son espace, sa bulle.
Dans cet album, le scénariste Fernando Lloro transmet le témoignage de Inaki Zubizarreta, basketteur espagnol, qui a subi un violent harcèlement au cours de sa scolarité. Il raconte les faits quotidiens, l'aveuglement du corps enseignant, la difficulté de communiquer avec ses parents, la tentation d'en finir pour que ça s'arrête. Le récit est dur, marquant mais il ne fait que refléter une réalité que beaucoup préfèrent ranger sous le tapis.
Cet album a le mérite de libérer une parole qu'on entend trop peu. Et elle ajoute le regard de l'adulte qu'est devenu Inaki sur son passé de harcelé. Le dessinateur Miguel Porto propose un dessin que je trouve tout à fait adapté à un public jeune. Sans rien cacher de la violence scolaire, il parvient à montrer également les moments où Inaki est lui-même, les instants familiaux, les questionnements et les peurs.
Cet album du mercredi s'adresse aux collégiens ou à ceux qui vont bientôt l'être. Même si la parole autour du harcèlement scolaire s'est ouverte ces dernières années, il faut lire ces témoignages pour saisir l'ampleur du traumatisme que cela peut représenter. Un livre utile !
Une lecture qui frappe.
Un ouvrage qui traite du harcèlement scolaire.
Un sujet dont il faut parler.
L’auteur s’inspire de son vécu pour ce livre.
J’ai été frappé dans ce roman graphique par la détresse d’Inaki.
Un jeune garçon comme les autres.
Mais que ses camarades jugent trop grand à leur goût.
Ils vont en faire leur victime.
C’est une pression constante que l’on sent de ses camarades.
C’est omniprésent, ça pèse sur lui.
Sa professeure le prend également en grippe et se permet des réflexions devant ses camarades qui ne feront qu’envenimer la situation.
Jusqu’au jour où le harcèlement n’est plus “seulement” moral, mais est aussi physique.
Certaines scènes sont vraiment terribles et m’ont retourné le bide…
Et alors le moment où il dit à son petit frère de prendre bien soin de ses parents.
Un passage qui m’a brisé le cœur.
Heureusement que la vie va mettre le basket sur sa route.
Et surtout un prof de basket bienveillant.
Un ouvrage à mettre entre toutes les mains, collégiens, lycéens, parents, professeurs etc…
Lisez le, il le faut.
Merci infiniment @editions_desrondsdanslo pour la confiance et la découverte de cet ouvrage essentiel.
Débile : Une histoire de harcèlement scolaire
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