"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Cyril vient de perdre sa mère chérie. Sous la pression de son frère, il va devoir vider, vendre la maison et préparer Noël avec une belle-sœur insupportable qui le terrorise.
Un homme ordinaire, notre Cyril. Un bon père de famille, un mari aimant, un enseignant timide et discret.
Peut-être en effet, manque-t-il de caractère…. Impossible pour lui de s’affirmer, de répondre, face à une agression de l’autre, même injustifiée.
Aussi s’alarme-t-il quand, un homme meurt au supermarché, juste après l’avoir irrité. « Une existence de 58 ans avait stoppé sa course en plein vol sous mes yeux. Une existence dont le dernier geste avait été de glisser une boîte de haricots rouges dans un sac en toile. »
Surtout quand l’histoire se répète avec le chien de ses voisins, le conducteur de l’Audi, l’adjointe du proviseur, l’homme à la gabardine…
Coïncidences, imagination ou réalité ?
Si c’est la réalité, cela veut dire qu’il fait mourir les gens… « Tout en conduisant, je me suis repassé le film des dernières semaines, l’homme à la caisse du supermarché, Mme Jacquet, et maintenant le type en gabardine. Chaque fois, des individus qui, à leur façon, m’avaient irrité. (…) Comment pouvais-je croire un instant que j’avais fait mourir des gens ? »
Du bon Fabrice Caro avec le suspens, la tendresse, l’humour et le sens de l’absurde qui caractérisent ses romans.
Deux légers bémols : la fin peu concluante, ou un peu trop facile. En même temps, je me suis demandé tout au long du roman, comment il allait réussir à conclure son récit. L’allusion avec le siège de Fort Alamo ne m’a pas paru évidente non plus…
Un bon moment de lecture !
https://commelaplume.blogspot.com/
Comme d’habitude, beaucoup de sourires et même un fou-rire ! L’humour de Fabrice Caro est fait pour moi, sans aucun doute, et je ne m’en lasse pas.
Le héros est forgé dans le moule des personnages qui ont déjà peuplé les romans de l’auteur. Un type ordinaire, peu sûr de lui, encombré de doutes et souvent agacé sans oser manifester sa réprobation dans des situations aussi banales que qu’universelles. Mais voilà , lorsqu’il peste in petto, il semble se produire des conséquences terribles sur l’objet de ses récriminations muettes. Une hécatombe…
C’est court mais réjouissant et il est si rare de pouvoir rire de bon coeur dans la littérature contemporaine.
192 pages Gallimard 3 octobre 2024
Alan Cuartero, écrivain dont le premier roman n'a pas connu le succès escompté, se retrouve gardien de la piscine de ses voisins.
Un contexte propice à écrire un roman sérieux, surtout qu'il vient d'apprendre le suicide de son ami d'enfance Max et que sa compagne, Lisa, l'a largué.
Le voilà tourmenté et obsédé par ces 2 événements, il faut être dans la tête d'Alan et donc lire le roman pour arriver à suivre son cheminement, ses pensées, ses idées de nouveau roman, ses dialogues internes face à Claire (Chazal quand il aura du succès) et Lisa (qui bien sûr va se rendre compte de l'absurdité de choisir un autre homme spécialiste de Ronsard plutôt que lui Alan).
Cependant d'autres événements interrompent son monologue intérieur. Ses amis, Jeanne et Florent, ne cessent de lui organiser des dîners, de provoquer des rencontres avec d'autres femmes afin de combler sa soi-disant solitude... il y a 3 parties dans le livre qui correspondent aux 3 rencontres.
Et c'est sans compter des notonectes qui décident de s'inviter dans la piscine et de bouleverser le ph.
Bref Alan est un personnage névrosé, décalé, à l'imagination débordante, qui peut autant lâcher des vérités sur la société que dire des absurdités, sur lesquelles j'ai lâché quelques rires et sans être hilarant, j'ai passé un très bon moment de lecture. humour anti dépression et dont la fin est assez inattendue et bienvenue.
Alan est l'anti-héros par excellence.
Écrivain qui a écrit un premier livre au succès plus qu'incertain, il vient d'être quitté par son amour qui lui conseillait entre autre d'écrire un livre sérieux.
Et il profite de cet été pour s'y mettre, à ce roman sérieux.
J'ai adoré Alan, son histoire, sa dépression, ses idées changeantes.
C'est un livre doux, sensible d'où l'humour n'est pas exclu.
J'étais tellement bien dans cette ambiance, en compagnie d'Alan, que j'ai mis presque huit jours à le lire.
Pas envie de le quitter.
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