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Elena Tchijova

Elena Tchijova
Née en 1957 à Leningrad, Elena Tchijova se consacre à l'écriture depuis la fin des années 1990. Elle dirige le PEN club de Saint-Pétersbourg et est rédactrice en chef de la revue Vsemirnoe Slovo. En 2009, Le Temps des femmes reçoit le prestigieux Booker Prize russe. Le roman est adapté en 2011 po... Voir plus
Née en 1957 à Leningrad, Elena Tchijova se consacre à l'écriture depuis la fin des années 1990. Elle dirige le PEN club de Saint-Pétersbourg et est rédactrice en chef de la revue Vsemirnoe Slovo. En 2009, Le Temps des femmes reçoit le prestigieux Booker Prize russe. Le roman est adapté en 2011 pour le théâtre et joué à Moscou ; cette adaptation reçoit plusieurs prix. Elena Tchijova vit aujourd'hui avec sa famille à Saint-Pétersbourg.

Avis sur cet auteur (7)

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    Couverture du livre « La planète des champignons » de Elena Tchijova aux éditions Noir Sur Blanc

    Kateginger63 sur La planète des champignons de Elena Tchijova

    Avis définitif :

    Voici le second roman d'une auteure contemporaine russe. Le premier, Au temps des femmes, est un hommage plein d'humanité aux femmes russes, qui, malgré les coups du sort, ressortent plus fortes. Bien que ne l'ayant pas encore lu, j'ai tout de suite été attirée par les thèmes...
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    Avis définitif :

    Voici le second roman d'une auteure contemporaine russe. Le premier, Au temps des femmes, est un hommage plein d'humanité aux femmes russes, qui, malgré les coups du sort, ressortent plus fortes. Bien que ne l'ayant pas encore lu, j'ai tout de suite été attirée par les thèmes chers à l'auteure : valeurs de la Russie d'autrefois, courage, féminisme et résistance à l'oppression.

    Dans celui-ci, il est effectivement question de regrets, de souvenirs nostalgiques dans une époque soviétique pas si lointaine. Et la Nature, familière et si ancrée dans le quotidien des citoyens russes. La couverture du livre nous propose déjà un avant-goût : une datcha (maison de campagne) à la lisière d'une forêt, des marches en bois au premier plan et au bout, la lumière.

    *
    Un homme, une femme. Lui, un traducteur timide et peureux. Elle, une femme d'affaires impétueuse et fonceuse. Tous les deux voisins de datchas dans la campagne au nord de St Petersbourg. Se connaissent-ils ? Peut-être dans leur enfance se sont-ils rencontrés au détour d'une cueillette de champignons, ou lors de balades sylvestres ? Pour l'instant, ils logent ici malgré eux, durant une semaine intense de démarches administratives, de rangement et tri d'objets inutiles, de réparations.

    Sept jours, découpés par chapitres, qui racontent tour à tour ce quotidien morne et tranquille, mais aussi une introspection dans leurs souvenirs d’enfance avec leurs peurs sous-jacentes ainsi que les voix du passé, et un regard inquiet sur leur avenir si incertain. Ces sept jours qui convergent vers leur rencontre fortuite. Qui les liera irrémédiablement. Une catastrophe naturelle va cristalliser cette union. Et puis ?

    *
    Il faut se dire que ce roman est d'un genre contemplatif au rythme lent. La nostalgie et un certain fatalisme chers aux Russes apportent ce côté tragique et mystérieux.

    La Nature est omniprésente tant par sa présence physique que métaphorique avec la place des champignons. Les deux protagonistes n'attendent pas de clémence de la nature. Par exemple « la forêt à laquelle il faisait confiance de tout son cœur, comme un enfant, vient de le tromper sans crier gare ».

    *
    N'ayant jamais lu de littérature russe, je n'avais pas d'a priori ou d'attentes particulières. Je me suis laissée porter par ce récit si singulier, au gré du vent dans les arbres. J'attendais certes un peu plus d'action, de mouvement (qui est finalement venu avec cette catastrophe naturelle). J'ai dû me concentrer de manière soutenue car c'est un texte dense, avec des références historiques et culturelles, des retours dans le passé tellement fréquents qu’ils m'ont parfois décontenancée. Des « coq à l'âne » en plein milieu de dialogues qui m'ont surprise, et c'est là tout le souci de compréhension de leurs histoires familiales. Une fin sinistre que je n'ai pas entièrement assimilée voire mal interprétée.

    La plume est belle et poétique mais aussi parfois austère et coupante. On oscille entre la réalité toute nue et l'onirisme des souvenirs. Onirisme qui se retrouve métaphoriquement à travers les champignons. Le monde végétal est au plus près des protagonistes. Je pouvais presque sentir l'humus des sous-bois, les conifères et leurs essences balsamiques. C'est donc un roman qui se savoure lentement, patiemment, de manière immersive et soutenue. Et maintenant il faut que je retourne à la réalité de MON quotidien...pfff.



    Avis page 100 des Explorateurs de la RL 2018:
    Un huis-clos russe contemporain entre deux personnes qui doivent se rencontrer au bout des 6 jours. Nous sommes au 3eme jour, le temps s'étire tout doucement. Je me laisse happer par le quotidien de ces deux esseulés....

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    Couverture du livre « La planète des champignons » de Elena Tchijova aux éditions Noir Sur Blanc

    yaki_laumae sur La planète des champignons de Elena Tchijova

    Ce roman russe se passe sur sept jours, du lundi au dimanche. Le récit alterne l’histoire d’un traducteur de romans de seconde zone et celle d’une businesswoman indépendante qui mène une vie active. Tous les deux possèdent une datcha, c’est-à-dire une sorte de résidence secondaire à la campagne,...
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    Ce roman russe se passe sur sept jours, du lundi au dimanche. Le récit alterne l’histoire d’un traducteur de romans de seconde zone et celle d’une businesswoman indépendante qui mène une vie active. Tous les deux possèdent une datcha, c’est-à-dire une sorte de résidence secondaire à la campagne, dans laquelle ils vont passer quelques jours. L’homme y vit avec le souvenirs de ses parents, comme s’ils étaient toujours à ses côtés alors qu’ils sont décédés. Le roman commence avec une histoire de serrure cassée qui l’angoisse. Il doit en effet demander aux services techniques de la résidence de la réparer. De son côté la femme se remémore son enfance avec son père écrivain d’un seul roman. On suit ensuite leur vie quotidienne et leurs souvenirs jusqu’à leur rencontre.

    Autant le dire tout de suite, je n’ai pas du tout accroché à l’histoire, il est donc difficile pour moi de donner mon avis. Le démarrage est très lent, très long. On suit le quotidien des deux personnages sur les sept jours, leurs pensées, leurs souvenirs, leurs rencontres. L’histoire de la serrure cassée prend une place folle dans le récit ! Le style est très descriptif, trop ! et je me suis très vite ennuyée. L’écriture tient parfois du conte ou du rêve, je ne sais pas trop, en tous cas je n’y ai pas été sensible. Par contre, j’ai beaucoup aimé les titres des chapitres, leur côté poétique. Chaque chapitre a en effet un titre imagé : “la lumière et les ténèbres”, “l’herbe, les arbres, les champignons”. Mais dans l’histoire ce côté imagé m’a perdue. Par moments je ne savais plus trop où j’en étais, dans la réalité, dans les rêves, dans les souvenirs du passé.

    Je ne me suis pas non plus attachée aux personnages. L’homme qui parle à ses parents comme s’ils étaient toujours là m’a plutôt agacée. Au départ je ne savais pas bien si ses parents étaient réels ou s’ils vivaient dans l’imaginaire de l’homme, dès le départ ça m’a un peu perdue. Je ne me suis pas plus attachée à la femme. En général, j’aime bien les romans qui prennent leur temps, les romans qui alternent deux points de vues mais là cette construction particulière, la lenteur de la narration, n’ont pas fonctionné pour moi. Dommage…




    Mon avis de la page 100 :
    Dans le cadre des explorateurs de la rentrée littéraire 2018, mon avis à la page 100 :
    Ce roman se passe sur sept jours. A la page 100, on en est au troisième jour. J’ai beaucoup de mal à entrer dans l’histoire. Je crois que c’est lié à l’écriture trop descriptive, trop lente. On suit beaucoup le quotidien de deux personnages et pour le moment il ne se passe pas grand chose. Peut-être que l’action va démarrer dans les 200 pages restantes...

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    Couverture du livre « Le temps des femmes » de Elena Tchijova aux éditions Noir Sur Blanc

    Sandrine Fernandez sur Le temps des femmes de Elena Tchijova

    Elles sont cinq à vivre ensemble, par la force des choses, dans un appartement communautaire de Leningrad, trois vieilles, une mère et sa petite fille. Les trois vieilles, Evdokia, Glikeria et Ariadna s'occupent de Suzanna pendant qu'Antonina est à l'usine. En échange, Antonina fait le linge, le...
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    Elles sont cinq à vivre ensemble, par la force des choses, dans un appartement communautaire de Leningrad, trois vieilles, une mère et sa petite fille. Les trois vieilles, Evdokia, Glikeria et Ariadna s'occupent de Suzanna pendant qu'Antonina est à l'usine. En échange, Antonina fait le linge, le ménage, les repas, le bain. secrètement, elles l'ont fait baptisée et l'appellent Sofia. Elles font corps pour protéger la petite fille, l'élever du mieux qu'elles peuvent, lui raconter la Russie d'avant les bolchéviks, les anciennes légendes, les contes de fée. Sofia ne dit rien, elle est muette même si les médecins affirment qu'elle pourrait parler. Sofia est enfermée dans son silence est ne communique qu'à travers ses dessins. Mais les grand-mères sont inquiètes : Sofia va sur ses 7 ans, bientôt elle devra entrer à l'école. Le Comité des femmes est formel, quel genre de mère confine son enfant dans un appartement alors qu'elle pourrait profiter des bienfaits du jardin d'enfants ? Antonina a peur, elle a caché à tout le monde que l'enfant ne parlait pas. S'Ils savaient, ils la prendraient, la mettraient dans une institution., la traiteraient comme une handicapée.

    Un roman doux-amer qui raconte les difficiles conditions de vie dans la Russie soviétique des années 60. Bien que le pouvoir soit entre les mains du peuple depuis plus de 40 ans, on attend toujours les lendemains qui chantent. Alors il faut subir...la pauvreté, les files d'attente, les listes d'attente, le pouvoir du collectif sur l'individu. Dans cette société suspicieuse, le moindre faux pas est repéré et rapporté, la liberté n'est plus de mise. Pour Antonina, la vie est dure, elle qui est fille-mère...Heureusement, le comité des femmes veille. Si elle était en Amérique, elle serait à la rue. Mais l'union soviétique ne rejette aucun de ses enfants et Antonina recevra toute l'aide nécessaire, à condition qu'elle sache se tenir. Surveillée, conseillée, harcelée même, Antonina n'a qu'un but : protéger sa fille qui ne parle pas mais qui comprend tout. Les vieilles lui ont appris à lire, à écrire, et même à comprendre le français. Malgré son mutisme, Suzanna est très éveillée. Bercée par les récits de ses grand-mères, elle met dans ses dessins tout ce qu'elle entend dans le petit appartement communautaire : le temps des tsars, la révolution, la guerre, le blocus, les morts, les légendes, les fées.
    Mêlant réalité sordide et imaginaire, les voix de Glikeria, Ariadna, Evdokia, Antonina et Suzanna se conjuguent pour raconter l'âpre quotidien de ces femmes russes qui ont survécu à toutes les horreurs et qui se serrent les coudes face aux absurdités du monde. Le témoignage pudique d'un temps où les sentiments étaient mis à mal mais dont les germes ont su subsister.

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