L'autrice coréenne nous raconte l'histoire de son pays à travers l’opposition et l’attirance de deux jeunes adolescents que tout oppose
Ce roman débute par la fuite d’une femme à travers bois. Alors qu’elle bondit et file le plus vite possible sans se retourner, on apprend qu’elle vient de s’enfuir de la plantation de canne à sucre sur laquelle elle est née en tant qu’esclave. Nous sommes en 1934 aux Caraïbes, sur l’Île de la Barbade . L’abolition de l’esclavage dans l’Empire britannique vient d’être votée, les esclaves pensent être libres, mais leur contremaître va rapidement briser leurs espoirs, leur apprenant qu’il leur faut encore travailler six ans dans la plantation avant d’être émancipés. Rien n’a donc vraiment changé.
Rachel, car c’est le prénom de cette esclave en fuite, raconte tout en fuyant : le sort réservé aux esclaves marrons capturés, les châtiments corporels, les enfants qu’elle a mis au monde morts, ceux qui n’ont survécu que quelques jours, quelques mois, et surtout ceux qu’on lui a enlevé pour les vendre à d’autres domaines : Mary Grace, Micah, Thomas Augustus, Cherry Jane et Mercy. Alors, Rachel ne veut plus attendre davantage pour les rechercher. Elle s’enfuit dans le seul but de les retrouver. Son long périple de la Barbade à la Guyane Britannique nous transporte au cœur de la quête d’une mère. Rachel va être amenée à vivre des aventures épiques, à rencontrer de très belles personnes tout comme des individus à l’âme noire. Cette quête va la voir se libérer de ses chaînes, de ses peurs, elle va affronter le regard des blancs et se redresser refusant ainsi toute servitude quelle qu’elle soit.
Avec ce roman Eleanor Shearer, elle-même petite fille d’immigrants caraïbéens venus au Royaume Uni en 1948, rend un vibrant hommage à ces femmes caraïbéennes qui, après l’émancipation ont déposé leurs outils et se sont aventurées à travers les îles pour tenter de retrouver leurs enfants. L’émancipation y est montrée non pas comme un don des Blancs de Grande Bretagne mais comme quelque chose que les esclaves ont obtenu à force de rébellions et de révoltes de Haïti à la Barbade.
Ce roman puissant et bouleversant qui célèbre la maternité et la résilience féminine est porté par une écriture fluide et délicate ainsi que par des personnages aux caractères forts, empreints d’humanité.
Lu dans le cadre du « Grand Prix des Lectrices ELLE 2025 », je remercie les Editions Charleston pour cet envoi.
Nous sommes aux Caraïbes en 1834. Dans les plantations de la Barbade, l’abolition de l’esclavage tarde à être respectée. Rachel a passé sa vie courbée à couper les cannes à sucre. Elle s’enfuit pour partir à la recherche de ses enfants qui lui ont été enlevés au fil des années pour être vendus. Mary Grace, Micah, Thomas Augustus, Mercy et Cherry Jane. De la Guyane britannique à Trinidad, elle va parcourir sans relâche la distance et les années qui les séparent.
Ce roman interroge sans cesse la définition de la liberté. Peut-on être libre sans savoir ce que sont devenus ses enfants ? La liberté est-elle physique ou psychique ? Rachel nous entraine dans un parcours initiatique aux multiples paysages. La nature luxuriante est un soutien dans sa fuite : on découvre la forêt protectrice, les fleuves tumultueux, l’océan à traverser d’île en île, mais aussi les villes et leurs multiples dangers.
J’ai trouvé que le récit peinait à démarrer et manquait de rythme, avec une facilité dans la quête qui peut être déconcertante. Le style de l’autrice ne m’a pas transportée, avec ses nombreuses redondances. Le prénom d’un personnage nommé « Personne » n’a pas facilité ma lecture. J’ai néanmoins passé un agréable moment avec ce livre. « La liberté est une île lointaine » est le fruit de recherches personnelles de l’autrice que l‘on sent fouillées, basées sur des témoignages réels. Eleonore Shearer nous conte une histoire sur la fin de l’esclavage qui soulève de nombreuses questions et ne peut laisser indifférent.
Un roman autour de cette période de l’esclavage dans les Caraïbes.
Un sujet très, peut-être trop souvent traité….il fallait un axe très original ou sensible pour le démarquer d’autres récits.
Je ne vais pas vous mentir, ce n’est pas un coup de cœur pour moi.
Si j’ai été touchée par les personnages principaux et par Rachel , qui part, au péril de sa vie, à la recherche de ses enfants.
Je n’ai pas été séduite par le style, les dialogues retranscrivant une espèce de phrasé, pas vraiment utile pour moi. Trop caricatural.
J’ai trouvé également, que cette quête était assez peu réaliste. Peu d’obstacles finalement, elle retrouve assez facilement tout le monde. Alors qu’elle n’a pas d’argent, qu’elle est recherchée…
Enfin, dernier bémol sur ses retrouvailles avec l’une de ses filles, qui elle a tourné la page, comment en est-elle arrivée là, on ne le saura pas ….
Une lecture en demi-teinte….qui ferait certainement une bonne adaptation sur Netflix….
A chacun de se faire son opinion !!
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