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David Joy

David Joy

David Joy est né en 1983 à Charlotte, en Caroline du Nord.

Titulaire d’une licence d’anglais obtenue avec mention à la Western Carolina University, il y poursuit naturellement ses études avec un master spécialisé dans les métiers de l’écrit. Il a pour professeur Ron Rash, qui l’accompagnera et l...

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David Joy est né en 1983 à Charlotte, en Caroline du Nord.

Titulaire d’une licence d’anglais obtenue avec mention à la Western Carolina University, il y poursuit naturellement ses études avec un master spécialisé dans les métiers de l’écrit. Il a pour professeur Ron Rash, qui l’accompagnera et l’encouragera dans son parcours d’écrivain. Après quelques années d’enseignement, David Joy reçoit une bourse d’artiste du Conseil des arts de la Caroline du Nord.

Son premier roman, Là où les lumières se perdent, remporte un franc succès et est finaliste du prix Edgar du meilleur premier roman en 2016.
David Joy vit aujourd’hui à Webster, en Caroline du Nord, au beau milieu des Blue Ridge Mountains, et partage son temps entre l’écriture, la chasse, la pêche et les travaux manuels.

 

Crédit photo : © Ashley Evans

 

Vidéos relatives à l'auteur

Articles en lien avec David Joy (3)

Avis sur cet auteur (42)

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    Couverture du livre « Les deux visages du monde » de David Joy aux éditions Sonatine

    Florence Mur sur Les deux visages du monde de David Joy

    J'aime dans les romans américains leur capacité à nous faire mieux comprendre la société américaine actuelle. A aller plus loin que nos clichés d'européens, à décrypter ce qui se joue vraiment dans cette Amérique profonde. Et à cet exercice, David Joy est une valeur sûre. Dans chacun de ces...
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    J'aime dans les romans américains leur capacité à nous faire mieux comprendre la société américaine actuelle. A aller plus loin que nos clichés d'européens, à décrypter ce qui se joue vraiment dans cette Amérique profonde. Et à cet exercice, David Joy est une valeur sûre. Dans chacun de ces romans, il nous transporte au coeur des petites villes de cet immense pays, nous aidant ainsi à en comprendre la complexité.
Ici direction la Caroline du Nord, un état du sud est des Etats Unis. Alors qu'elle vit à Atlanta, Toya une jeune artiste afro américaine revient dans la petite ville de cet état où vit encore sa grand mère et d'où sont originaires ses ancêtres. Choquée des relents de racisme encore très présents dans cette ville sudiste, elle décide de monter une action pour éveiller les consciences. Mais elle est loin d'imaginer les conséquences de cet acte sur la communauté toute entière.
.
J'ai dévoré ce roman et encore une fois David Joy a fait mouche. Par l'intrigue qu'il tisse dans ce roman, dense, addictive et passionnante, à l'issue aussi surprenante qu'insoupçonnable. Par ses personnages, soit attachants, soit détestables mais tous complexes et dépeints avec réalisme et finesse. Par les thèmes abordés enfin, éclairants sur l'état de la société rurale américaine autant que glaçants et inquiétants à l'aube des futures élections. Le titre en cela est explicite. Les deux visages du monde, soit les deux visions de la société qui s’opposent et s'affrontent. D'un côté les nostalgiques du temps des confédérés, qui réfutent la qualification de racistes mais qui revendiquent le suprémacisme blanc. Des thèses que l'on pourrait croire d'un autre temps mais encore bien présentes dans ces états du sud où le Ku Klux Klan continue de faire des adeptes. Il avance masqué et ses méthodes ont changé mais ses idées elles sont toujours là. En face, des activistes, déterminés à faire évoluer les mentalités, ou des personnes qui réalisent à leur corps défendant que ne pas combattre ces idées c'est les accepter. « Ce que je sais, c'est qu'il y a tout un tas de gens, y compris des gens bien intentionnés, qui sont plus gênés par le mot “raciste“ qu'ils ne le sont par le racisme. Il y a tout un tas de gens qui se préoccupent davantage d'être traités de racistes que de s'attaquer à la chose instituée. »
    Un roman noir à l'écho sinistre dans ces temps de replis identitaires, sûrement un de mes préférés de l'auteur.

    « Tu sais, ça m'a toujours fait mal, la façon dont partout ailleurs dans ce pays les gens veulent croire que le Sud a comme qui dirait le monopole du racisme. Comme si ça existait qu'en un seul endroit. Mais j'ai un scoop pour toi, cette saloperie est aussi américaine que la Bud Light et le base-ball. »

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    Couverture du livre « Les deux visages du monde » de David Joy aux éditions Sonatine

    Bruno Menetrier sur Les deux visages du monde de David Joy

    L'auteur, le livre (432 pages, août 2024, 2023 en VO) :
    La région des Appalaches et les états que traverse la chaîne, comme la Géorgie ou les deux Caroline (Nord et Sud), nous ont généralement valu pas mal de bons bouquins, souvent des "romans noirs".
    Pas plus tard que cette année, le...
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    L'auteur, le livre (432 pages, août 2024, 2023 en VO) :
    La région des Appalaches et les états que traverse la chaîne, comme la Géorgie ou les deux Caroline (Nord et Sud), nous ont généralement valu pas mal de bons bouquins, souvent des "romans noirs".
    Pas plus tard que cette année, le britannique R. J. Ellory nous y invitait avec l'excellent Au nord de la frontière.
    Depuis sa retraite au fin fond de sa région natale, l'américain David Joy, disciple de Ron Rash, poursuit son rigoureux travail de dénonciation des failles de la société étasunienne contemporaine : le voici qui s'attaque au racisme hérité du péché originel et fondateur du pays, l'esclavage, et nous propose de découvrir "Les deux visages du monde".
    S'agit-il de répliques sismiques du mouvement Black lives matter dans les consciences étasuniennes ? mais voici encore un bouquin qui peut s'inscrire dans la lignée du "Sang des innocents" de Shawn Cosby (janvier 2024) et du "Silence" de Dennis Lahane (avril 2024), pour ne citer que ces deux-là.
    Bien sûr, on ne s'en plaindra pas, au vu de la qualité de ces romans, de la justesse de la cause défendue et du plaisir de ces lectures.

    ♥ On aime beaucoup :
    • On aime ces romans noirs où tout est réuni dès les premières pages en vue de l'inéluctable drame. Ces histoires fortes aux personnages bien dessinés. Ces textes qui éclairent les fractures de nos sociétés et portent haut la parole d'une juste cause.
    • C'est Shawn Cosby (dans le sang des innocents) qui, en début d'année déjà, nous avait avertis : l'esclavage est le péché originel de ce pays "une tache incrustée à jamais dans les fondations".
    David Joy, fin connaisseur des failles qui traversent son pays, nous en propose ici une nouvelle et brillante illustration.
    • Avec quelques personnages bien fouillés, David Joy nous emporte de manière convaincante dans une démonstration rigoureuse sans manichéisme outrancier ni effets ostentatoires, directement en prise avec le quotidien d'aujourd'hui : le racisme ordinaire des bons citoyens, celui qui souvent s'ignore.
    • Comme il se doit, ce roman en noirs & blancs se terminera en demi-teinte de gris car rien n'est jamais aussi évident qu'on veut bien le croire.

    Le canevas :
    Toya (étudiante en arts graphiques) vient visiter sa grand-mère dans une petite ville au pied des Appalaches : c'est l'occasion pour elle de redécouvrir son passé, son héritage et sa famille (noire). Pour dénoncer l'histoire esclavagiste de la région (l'une des terres du Ku Klux Klan) elle va arroser de peinture rouge les mains d'une statue de l'Oncle Sam qui brandit ... un drapeau confédéré, symbole du passé esclavagiste et de la haine raciale.
    Nous sommes pourtant en 2019 mais ses actions vont rouvrir des plaies que l'on voulait croire refermées et attiser les tensions entre des populations que l'on voulait croire apaisées : comme dans tout bon roman noir, toutes les composantes du drame sont mises en place dès les premières pages.
    Au coeur de la tragédie annoncée se trouvent réunies Toya et sa vieille grand-mère, un inquiétant voyageur suprémaciste, le shérif Coggins et son adjoint Ernie, et même quelques édiles locaux, corrompus jusqu'à l'os, que l'on soupçonne membres en secret du KKK, ...
    À noter pour information : après la tuerie de juin 2015 à Charleston (en Caroline du Sud, un suprémaciste blanc brandit le drapeau confédéré et assassine neuf noirs dans une église), un mouvement de protestation est né pour "faire tomber ce drapeau" (#bringitdown) qui se dresse encore dans plusieurs places ou monuments très officiels.

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    Couverture du livre « Les deux visages du monde » de David Joy aux éditions Sonatine

    Les livres de K79 sur Les deux visages du monde de David Joy

    A chaque nouveau roman, David Joy se donne pour mission de dénoncer les défaillances et les dérives de l’être humain. Situant toujours ses histoires dans des bourgades reculées des États-Unis, il met en lumière les vices qui gangrènent cette population.

    Dans « Les deux visages du monde », des...
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    A chaque nouveau roman, David Joy se donne pour mission de dénoncer les défaillances et les dérives de l’être humain. Situant toujours ses histoires dans des bourgades reculées des États-Unis, il met en lumière les vices qui gangrènent cette population.

    Dans « Les deux visages du monde », des évènements dramatiques bouleversent le quotidien d’une communauté. Par ricochet, les ressentis de chacun refont surface. Ces tragédies vont être le révélateur des pensées troubles de gens qui avaient, jusque-là, l’impression de vivre en harmonie.

    Même si l’histoire repose sur des intrigues policières, c’est des dialogues des personnages que naît la véritable problématique. Les différents protagonistes échangent sur les faits et leurs opinions antagonistes créent le conflit. Les débats houleux entre eux deviennent le catalyseur d’une vérité que tout le monde se cache.

    Les acteurs de ce drame se rendent alors compte que leur fraternité n’était qu’illusion. Chaque communauté vit dans deux mondes qui se côtoient, mais qui observent les situations avec leur propre prisme. Et comme ils pensaient que « Si on ne parle pas de quelque chose, cette chose-là disparaîtra », ils n’en ont jamais vraiment discuté. Les uns par peur de déranger, les autres pour conserver leurs privilèges.

    L’écrivain américain s’attaque de front à son sujet. Il ne cherche pas d’artifice ou de représentation pour traiter de la xénophobie qui sévit dans ces lieux. Il ne s’intéresse pas seulement au racisme brut, évident, mais aussi à sa version latente, perpétuée depuis de nombreuses années.

    Avec le talent qu’on lui connaît, David Joy nous livre une aventure percutante sur le racisme ordinaire, qui continue son chemin grâce au silence. Sa plume magnifique et son sens de la narration m’ont poussé à m’interroger sur mon propre comportement. Un roman puissant et essentiel, comme l’ensemble de son œuvre !

    https://leslivresdek79.wordpress.com/2024/09/19/963-david-joy-les-deux-visages-du-monde/

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    Couverture du livre « Les deux visages du monde » de David Joy aux éditions Sonatine

    Ju lit les Mots sur Les deux visages du monde de David Joy

    J’ai découvert la plume de David Joy avec Le poids du monde et j’ai le souvenir d’un livre fort que j’avais beaucoup apprécié. J’étais donc ravie de lire son dernier opus.

    Je me suis lancée, encore une fois, sans lire la quatrième de couverture, que j’ai découvert après ma lecture et...
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    J’ai découvert la plume de David Joy avec Le poids du monde et j’ai le souvenir d’un livre fort que j’avais beaucoup apprécié. J’étais donc ravie de lire son dernier opus.

    Je me suis lancée, encore une fois, sans lire la quatrième de couverture, que j’ai découvert après ma lecture et sincèrement, je ne regrette pas du tout. Je trouve qu’elle ne correspond pas entièrement à ce que j’ai pu lire…

    L’esclavagisme a laissé une empreinte très forte en Caroline du Nord, profondément ancré dans le quotidien des gens, il y a encore peu. Pendant la guerre de Sécession, elle fait partie des États confédérés d’Amérique et ne rejoindra l’Union que 7 ans plus tard, en 1868. Beaucoup plus proche de nous, cet Etat du Sud a instauré un programme de stérilisation forcé entre 1929 et 1974 visant les Noirs, faisant environ 7 600 victimes, y compris des enfants.

    C’est sur ce terreau fertile que David Joy plante son intrigue en la faisant s’alterne entre deux histoires qui se croisent par moment, mais resteront finalement bien distinctes, mais dans la même veine. La petite ville de Caroline du Nord, petite ville typiquement américaine, sera à feu et à sang pendant quelques semaines.

    D’un côté, nous avons, Toya, étudiante et artiste afro-américaine, qui doit finaliser un projet de fin d’études et passe quelque temps chez sa grand-mère.

    De l’autre, un suprémaciste blanc, de passage, un brin SDF, mais en quête de reconnaissance. Il a en sa possession un carnet bien compromettant avec tous les noms des racistes du coin. Le Ku Kux Klan a encore de beaux jours devant lui…
    La tension monte crescendo au fil de la lecture.

    Dans cette petite ville, où le racisme ne porte pas son nom, David Joy, à travers ses personnages démontre que les apparences sont parfois bien trompeuses, les amitiés faussées par un racisme larvé et les racines du mal sont enterrées bien trop profondément…

    Avec un rythme soutenu et sans temps mort, l’embrasement aux ramifications profondes, remonte jusqu’aux arcanes politiques, bien pourris et provoquer deux meurtres sordides…

    De ces deux faits divers, découle une enquête brillamment menée par une enquêtrice qui remontera aux racines du mal et donnera toute sa dimension à cette histoire très visuelle, et bien trop réelle. Certainement que le fait que l’auteur vive dans cet Etat lui permet d’apporter un certain réalisme au récit, grâce à une construction narrative, précise, à la tension extrême.

    La psychologie des personnages est d’une densité profondément humaine et on ne peut rester indifférent à la tristesse de ces deux femmes, mère et grand-mère qui au fil de l’avancée du récit de David Joy, prennent vie sous des sentiments palpables. Leur amour, résilience force le respect.

    L’auteur aborde plusieurs thématiques qui donnent une profondeur et une densité au récit qu’il sera difficile d’oublier Toya et cette famille afro-américaine qui fait de son héritage historique une force porteuse d’espoir.

    Finalement, David Joy mêle avec subtilité les problèmes de racisme, d’esclavagisme, mais aussi de son héritage et de ce qu’on en fait.

    Comment peut-on se sentir accepté, quand les stigmates d’un héritage colonisateur ou esclavagiste sont visibles et palpables ? Même si je ne suis pas pour l’effacement de certains faits historiques, ou le déboulonnage des statuts à tout-va, j’avoue humblement que ce livre m’a fait réfléchir sur cette question particulièrement. Ce qui au-delà de m’avoir fait passer un excellent moment, permet une réflexion nécessaire, dans un monde où chacun doit pouvoir se sentir appartenir à un ensemble.

    https://julitlesmots.com/2024/08/27/rentree-litteraire-2024-les-deux-visages-du-monde-david-joy/