Le baseball, un sport confidentiel en France. Tout le contraire des Etats-Unis.
Pour Hugh Chance, c'est une respiration et une philosophie de vie.
Ses rêves de carrière s'arrêtent lorsqu'il se retrouve avec un pouce en moins, résultat d'un accident du travail à son usine.
Pas le temps...
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Le baseball, un sport confidentiel en France. Tout le contraire des Etats-Unis.
Pour Hugh Chance, c'est une respiration et une philosophie de vie.
Ses rêves de carrière s'arrêtent lorsqu'il se retrouve avec un pouce en moins, résultat d'un accident du travail à son usine.
Pas le temps de se lamenter pour autant, car les années 1960 ne sont pas celles des miracles. Mais plutôt de la ténacité quand on a une famille à faire vivre : Laura, sa femme, croyante adventiste convaincue et ses enfants : Everett, Peter, Irwin, Kincaid, Beatrice et Winifred.
C'est la vie d'une famille américaine en cette période si marquante pour l'histoire de ce pays : les années 60, le mouvement hippie, la
Guerre du Vietnam.
Stop !
Je relis le début de cette chronique et je le trouve beaucoup trop plat pour raconter ce livre...
Alors je reprends : ce livre parle, au début, insupportablement trop de baseball. Parce que pour quiconque n'a pas grandit aux États-Unis/vécu aux États-Unis/ eu un parent américain (et n'hésitez pas à me donner d'autres exemples) le premier tiers du livre est une ode à ce sport. Et pour un lecteur lambda, c'est du martien.
Alors ce livre est mauvais et il ne faudrait pas le lire ?
Mais pas du tout ! Ce roman est génial et si je suis arrivée au bout de 800 pages malgré ce que je vous ai dit plus haut alors croyez moi, c'est que vraiment cela en valait la peine.
Cette famille Chance est imparfaite, chaque personnage est tout à tour énervant et attendrissant. Ils sont tous terriblement vivants. J'ai aimé cette famille de papier et rêvé d'être des leurs. Car j'ai eu peur, j'ai pesté et j'ai pleuré avec eux.
Parce que l'auteur réussit avec un talent incroyable à nous entraîner avec chacun d'eux, avec cette famille de gens quelconques, dans une peinture toute en nuance de l'Amérique de cette époque. Mais aussi parce que ce roman dépeint une universalité. Celle des familles qui, vaille que vaille, restent unies, qui se transcendent malgré leurs différences.
L'on y parle des liens du sang et des liens du cœur, du sens de la
vie, de philosophie, de rencontres, de résignation et de colère. L'on y parle de la vie tout simplement.
Je pourrais vous en parler encore et encore mais, faites-moi confiance, ce roman est incroyable et il mérite d'être découvert