"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J'ai découvert Daniel Quiros avec 'Eté rouge' en avril 2019, et j'avais beaucoup apprécié le ton de ce roman.
Afin de pouvoir cocher le Costa Rica dans le challenge Globe trotter entamé début 2020, je me devais de trouver un autre roman de ce pays, et j'ai choisi le même auteur.
J'ai retrouvé avec un grand plaisir le héros de Eté Rouge, Don Chepe, ex-révolutionnaire sandiniste au Nicaragua, revenu dans son pays natal où il a travaillé comme enquêteur à la Compagnie nationale d'assurances avant de quitter la capitale pour vivre, loin de tout, dans un petit village de pêcheurs, Paraiso, à quelques kilomètres de piste de Tamarindo, la bourgade la plus proche.
Il a noué une amitié avec Gato, le policier du village et c'est en sa compagnie qu'il va mener une enquête sombre et touffue sur l'assassinat d'un jeune homme, fils d'une de ses connaissances.
On ira parcourir avec lui les hauts lieux de l'économie locale : les orangeraies, les complexes touristiques en construction, visant la clientèle de riches américains en leur proposant des résidences pieds-ddans-l'eau de grand luxe, à l'abri de toute intrusion locale.
Fâchant des gros bras ayant la gâchette et la machette faciles, à la recherche d'un gaucher bien difficile à débusquer, et tombant par hasard sur les preuves d'une corruption à grande échelle, nos deux amis risqueront leur vie pour découvrir la vérité, tout en y laissant quelques plumes et bouts de chair.
Un roman bien plus noir que le précédent qui montre que tout n'est pas si rose dans le pays qui se veut un des pionniers du tourisme éco-responsable ...
Un auteur dont je vais continuer à rechercher les productions.
Et justement restera-t-il de l'eau pour les locaux ?
Don Chepe s'est installé à Paraiso, petite ville du nord-ouest du Costa Rica, sur la côte pacifique. Ex-guérillero, il a participé à la révolution sandiniste qui renversé Somoza, le président du pays voisin, le Nicaragua. Coulant une retraite tranquille, il apporte ponctuellement son aide et ses compétences à la police, et plus particulièrement au brigadier Hernandez, El Gato, le représentant local.
Une de ses amies Iliana Echeverri surnommée « l'Argentine », qui tenait un café bibliothèque à Tamarindo, a été retrouvée assassinée sur une plage. La femme lui ayant cédé une collection de livres et quelques autres objets dont une clé, don Chepe se lance avec Gato dans une sorte de jeu de piste que semble avoir organisée Iliana en prévision de son éventuelle disparition.
La chaleur est extrême, la poussière omniprésente, l'auteur n'hésite d'ailleurs pas à enfoncer le clou à ce sujet pour être sûr que le lecteur a bien compris. Grâce aux informations laissées par Iliana, resurgit un passé lié à l'opposition à la junte militaire du général Videla en Argentine et aux luttes entre les diverses factions qui se sont successivement affrontées au Nicaragua. Les divers sigles et noms sont un peu perturbants pour quelqu'un peu au fait de ce pan de l'histoire sud-américaine, surtout dans la version numérique où les notes ne se trouvent qu'en fin de chapitre. L'intervention d'un journaliste suédois, rescapé vingt-cinq ans plus tôt d'un attentat - inspiré d'un fait réel -, contribue à faire ressortir de vieux fantômes et brouiller les pistes.
J'ai trouvé l'auteur avare en explications, me laissant un peu perdu au milieu d'événements historiques moyennement parlants pour moi. Il n'en reste pas moins que le cadre est original, le personnage du baroudeur don Chepe intéressant, ainsi que celui de l'intègre Gato qui pourrait être plus développé.
Cet « Été rouge », bien que ne m'ayant pas totalement convaincu, mérite une certaine indulgence de ma part pour un premier roman qui laisse entrevoir de belles promesses, d'autant plus que le suivant semble, d'après les critiques, plus abouti.
En farfouillant dans les rayonnages polar de la bibliothèque Italie de la Ville de Paris, vers la lettre Q, pour mener à bien mon challenge ABC de l'année, j'y ai découvert un roman costaricien. Nationalité jamais lue ... un point de plus pour me décider à emprunter ce roman qui ne m'a pas déçue.
On y suit Don Chepe, ex-révolutionnaire sandiniste au Nicaragua, revenu dans son pays natal où il a travaillé comme enquêteur à la Compagnie nationale d'assurances avant de quitter la capitale pour vivre, loin de tout, dans un petit village de pêcheurs, Paraiso, à quelques kilomètres de piste de Tamarindo, la bourgade la plus proche.
Tamarindo est devenue une station balnéaire, en cours de conversion en ville côtière appréciée des riches américains et mexicains ...
Dans un été torride, où les nuages de poussière collent à la peau, où les ventilateurs ne brassent qu'un air lourd et où les pluies saisonnières se font attendre, Don Chepe passe le temps dans le bar de Dona Eulalia avec une bière fraîche, appréciant les rares bouffées de brise marine ...
C'est là qu'il apprend le décès d'Ilana Etcheverri, propriétaire de ce café-bibliothèque de Tamarindo où il avait ses habitudes quand il passait en ville acheter les matériaux nécessaires à la rénovation de sa maison.
Ilana, qu'on appelait l'Argentine, avait réuni la plus belle collection de livres de la région, avec le développement de la ville, son café était devenu cyber café ...
Ilana fidèle à ses convictions, passait son temps à protester, contre la prostitution des mineurs, le tourisme de masse, la bêtise de certains voyageurs ...
Et Ilana avait fini assassinée sur une plage de Tamarindo ... La police n'avait aucune piste sur l'identité de ses agresseurs ...
Don Chepe, héritier de ses livres et d'une mystérieuse enveloppe mènera l'enquête en suivant les indices distillés par Ilana dans un jeu de piste postmortem qui mettront en évidence son passé de révolutionnaire ...
Un polar passionnant dans un cadre presque idyllique, qui fait revivre les heures sombres de l'Amérique Centrale des années 70-80 ...
Un premier roman prometteur ...
La disparition de sa sœur est l'occasion pour Julio, le narrateur, de se plonger dans le passé, se rappeler des moments que le temps et des choix de vie différents ont fini par éponger.
Mariana est un personnage quelque peu énigmatique que l'on découvre au fil des pages, via ses lettres ou encore les souvenirs de son frère. L'une a fui le système, l'autre s'y était construit une place confortable, mais pour tous deux le bonheur semble illusoire.
Les chapitres alternent principalement entre le Mexique et un Costa Rica dont le fossé qui sépare les classes sociales est pointé du doigt. Un pays devenu presque méconnaissable aux yeux de Julio.
Une histoire qui oscille habilement entre présent et passé, entre la vie et la mort. Un voyage empreint de nostalgie, en quête d'une sœur presque oubliée et de racines perdues.
http://www.faimdelire.com/2017/03/la-disparue-de-mazunte-daniel-quiros.html
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