"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans les premières pages, nous sommes aussi perdus que ne l’est le héros de ce roman. Nous ne comprenons pas les particularités de cet univers qu’il découvre, frais émoulu de la crèche où il a reçu pendant dix-huit ans un enseignement aussi théorique qu’incomplet. « Tu comprendras quand tu iras au sud … » Nous avons hâte de nous y rendre avec lui. Ce qui se passe pendant cette excursion pour ramener les femmes empruntées aux villages pour compenser le déficit féminin au coeur de la cité nous plongera dans un questionnement plus profond encore.
Le nord serait-il la réponse à ces mystères ? Pourquoi la ville doit-elle être tractée en permanence vers l’optimum ? Comment s’est organisée cette vie en partie nomade ? Une rencontre inattendue viendra éclaircir les zones d’ombre de ce roman superbement construit.
Le récit pointe la subjectivité de la perception et la force des pouvoirs établis quand ils ne sont jamais remis en question, fondés sur l’allégeance et la foi et non sur le raisonnement et l’adaptation.
Un univers déstabilisant, mouvant, et passionnant.
387 Gallimard 28 février 2002
Traduction (anglais) : Bruno Martin
2024, après avoir mis les pieds dans les mangas, je décide de me lancer dans l'univers Marvel. La collection "must have" me paraît être une bonne idée pour débuter, les principaux récits y étant recensé. Le tout complété par quelques pages expliquant le contexte et certains personnages.
Car finalement, le seul point négatif de ce récit (était-ce une bonne idée de débuter avec celui-ci? Je pense que oui) est le grand nombre de personnages dont certains me sont inconnus.
L'histoire prend la forme d'un grand blockbuster, ça pète dans tous les sens assez rapidement, n'hésitant pas à tuer certains super-héros. Amateurs d'action et de situation tendue, vous serez servi!
Ensuite l'action laisse place à l'enquête avant la révélation finale!
J'ai trouvé cette histoire très intéressante et très bien écrite, suffisamment claire et détaillée pour accrocher le novice que je suis.
Et puis ce dernier chapitre, avec une pléiade d'artistes invités, permet d'amorcer la suite de la saga "Avengers".
Car il y a eu un avant, et bien sur il y a eu un après "la séparation".
Visuellement, j'adore ce style assez réaliste et sombre qui colle parfaitement à l'ambiance de l'histoire.
C'est après avoir été emballée par le film de C.Nolan découvert en début d'année à la faveur d'une retransmission sur Arte, qu'une amie m'a prêté le livre de Christopher Priest. Il est rare que je fasse le chemin dans ce sens, d'abord un film, puis le livre, mais je n'ai pas du tout regretté, même si je connaissais déjà la trame. Il est question d'une rivalité à mort entre deux illusionnistes, à la fin du 19ème siècle et début du 20ème. On entre dans un monde moderne, où les pouvoirs de la nouvelle fée électricité déchaîne les imaginations. L'ambiance et l'écriture ne sont pas sans rappeler « Frankenstein » de Mary Shelley. Ici, la note « steampunk » est apportée par Tesla, inventeur d'une machine aux pouvoirs terrifiants, sur la demande du magicien, Angier, prêt à tout pour dépasser son éternel rival. L'intrigue se découvre de manière fragmentée, à travers les mémoires ou le journal intime des personnages, Alfred Borden et Rupert Angier. le lecteur accepte de jouer le jeu, donc de se laisser duper, mener par le bout du nez, tout comme le spectateur lors d'un tour de magie. le « truc » ne sera révélé que progressivement, à mots couverts, à travers justement le mot "prestige", qui donne son titre au roman (là, avoir vu le film avant est regrettable, en effet). Mais outre la mystification, l'histoire se déploie sur plusieurs générations, puisque le récit « cadre » concerne les arrières petits-enfants des magiciens : on a donc plusieurs temporalités, le début de siècle, les années 70 et l'époque actuelle. C'est la grande différence d'avec le film.
A noter que le livre est publié dans la collection SF de Folio, et j'avoue que la science-fiction n'étant pas mon genre de prédilection, je ne l'aurais jamais connu si je n'avais pas vu le film. Pourtant, ce mélange d'époque victorienne et de science est une réussite, je valide le genre « steam-punk » ! Un bon roman divertissant pour rester confinée avec plaisir !
J'ai honte de le reconnaître, mais j'aurais volontiers enlevé quelques pages par ci par là...
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