Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Louise est une adolescente qui, au début du roman, nous parle de sa première rencontre avec Louis. Très vite, ils tombent amoureux et forment un jeune couple. Et puis Louise et Louis, ça sonne tout de même drôlement bien. Le roman est raconté du seul point de vue de Louise. Elle est drôle, sensible, poétique, a souvent la tête dans les nuages. Et parfois, elle ne sait pas décrypter les émotions des autres. Alors la rupture, elle ne l’avait clairement pas vue venir !
Comme son titre l’indique, il s’agit d’un roman sur le premier chagrin d’amour. J’ai aimé suivre l’adolescente qui va passer par une montagne russe d’émotions. Il y a les papillons dans le ventre, le bonheur, la complicité et puis l’incompréhension, la tristesse, la haine et enfin, l’acceptation. Ce que traverse notre héroïne s’apparente aux différentes étapes du deuil. J’ai trouvé ce roman très réaliste et concret. On y aborde de nombreux sujets parallèles comme les relations sexuelles, la première fois, la confiance en soi ainsi que la famille et l’amitié. Nous sommes tous destinés à vivre un chagrin d’amour et Catherine Grive rassure son lectorat. Sans minimiser la tristesse, elle aide à prendre du recul et à se rassurer : ça finira par passer !
Avec une héroïne aussi attachante, ce roman ne peut être que lumineux. Pour conclure, un titre qui se dévore !
Destiné aux adolescents, C’est beau de mentir est un roman qui met en scène Lucile, une jeune fille de 15 ans qui ment comme elle respire. Avec elle, cette expression prend vraiment tout son sens car elle est tout sauf une menteuse occasionnelle : le mensonge est son quotidien et lui est vital. En s’inventant une vie qui n’est pas la sienne et en taisant certains aspects de sa réalité, elle espère se fondre dans la masse et s’attirer l’amitié de ses camarades de classe, bien plus aisés qu’elle. Le jour de son anniversaire, alors qu’elle les a invités dans un appartement qui n’est pas le sien, Lucile se retrouve coincée dans l’ascenseur de l’immeuble. Les techniciens mettent du temps à intervenir et c’est l’occasion pour elle de se livrer à une introspection au cours de laquelle le lecteur comprend que la jeune fille cherche moins à impressionner les autres qu’à se protéger elle-même…
Catherine Grive signe ici un roman d’environ 170 pages et il n’en aurait pas fallu plus : la très grande majorité de l’histoire est en effet consacrée à l’attente du personnage principal dans l’ascenseur. L’ensemble se lit rapidement et avec plaisir car le personnage de Lucile est sympathique et attachant, c’est néanmoins le seul qui ait une épaisseur dans le roman, les autres personnages n’étant présentés qu’à travers son point de vue. C’est un texte bien écrit et qui aborde d’une manière plutôt originale la question de la famille et du bonheur. Cependant, je reste un peu mitigée concernant la fin du roman qui, à mon sens, s’essouffle un peu et je ne suis pas certaine de me rappeler longtemps de l’histoire…
Lors de la Première Guerre mondiale, plus de 116 000 soldats périrent en France. Une moitié d’entre eux y a été inhumée. Entre 1930 et 1933 le Congrès américain a organisé des pèlerinages pour que les mères et épouses de soldats puissent se recueillir sur leurs tombes. Mrs Smith, accompagnée de sa fille Jane embarque pour la France le 7 mai 1930. La traversée va durer sept jours pendant lesquels elles rencontreront d’autres femmes en deuil.
Cette BD montre des portraits variés de femmes qui, bien qu’en deuil, continuent à vivre et à rire. Le récit montre l’après-guerre vu du point de vue des femmes avec réalisme et délicatesse. Un bon moment de lecture et un rappel indispensable.
Un moment historique est relaté dans ces pages celui des pèlerinages organisés par le gouvernement américain dans les années 30 pour les mères et femmes de soldats tombés lors de la première guerre mondiale en Europe. Ce sont donc des femmes de tous âges qui embarquent à bord de ce grand paquebot direction la France et ses champs de bataille, pendant la traversée des liens vont se nouer et serviront notamment à faire face à ce qui les attend. La rencontre avec la tombe de leur défunt ne sera pas facile mais la découverte de la France restera malgré tout un beau souvenir.
Cette BD retrace donc ce voyage par chapitre et raconté principalement par un personnage: Anna Smith qui accompagne sa mère sur la tombe de son frère Alan. La rencontre et le spoint de vue d'Anna sur les autres passagères est intéressante puisque toutes les personnalités sont représentées: la mère résignée ou l'épouse éplorée, différentes catégories sociales se mélangent contre la même souffrance. Je ne peux pas dire avoir été époustouflée par cet album mais le sujet est très instructif puisque j'ignorais tout de ce beau projet. Le scénario se borde à raconter de manière succinct ce voyage avec des illustrations simples faites aux crayons.
En fin d'ouvrage on peut trouver de petites biographies des personnages du récit dans le genre "que sont-elles devenu" que je trouve parfait pour finir sur une pointe de bonheur.
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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