J'ai été attiré par ce roman de par son contexte des plus original, un Paris dévasté par une crue historique de la Seine après des jours de déluge. Le prologue spectaculaire annonçait un récit jubilatoire. Malheureusement le rythme est assez irrégulier et l’enquête policière peu passionnante (mon humble avis bien sur).
Le déluge s’est abattu sur Paris. L’eau monte, s’engouffre dans le métro, s’infiltre dans les tunnels, sape les immeubles qui s’effondrent comme des châteaux de sable. La catastrophe a fait beaucoup de morts, causé d’énormes dégâts dont la ville n’arrive pas à se relever.
Paris est dévasté et la province ne veut plus payer pour réparer. Le gouvernement s’est replié à Vincennes, laissant la place à la maire de Paris. Les politiques étant ce qu’ils sont, les luttes intestines, larvées, ou au grand jour éclatent qui facilitent les trafics en tout genre. Une faune composée de gangs, de trafiquants, meurtriers… règne dans les sous-sols de la capitale.
« Car après le chagrin et la peine, après la sueur et les larmes, viendrait le temps du chaos et des troubles. »
Des personnalités, des peoples comme l’on dit, sont tuées. François Mallarmé (mal armé pour survivre à la mort de sa femme et de son fils) reprend son métier de flic et conduit cette enquête qui le mènera au Louvre, dévasté après l’explosion, par la force de l’eau, de la pyramide. En effet, le seul point commun que Mallarmé trouve entre toutes ces personnalités est un rendez-vous au Louvre.
Le fils d’une des victimes était avec son père et a sûrement été kidnappé par le meurtrier. Une bande comme il y en a tant dans les boyaux du métro ? Une demande de rançon ?
KKK le rédacteur en chef du Nouveau Parisien, colle l’affaire entre les mains de Chloé, jeune journaliste,
« L’affaire prend une tournure éminemment politique, Chloé. Notre ministre de l’Intérieur ne manquera pas de saurer sur l’occasion de ce nouveau meurtre, de cette disparition, pour appeler à un retour immédiat du gouvernement à Paris. Et pour flinguer au passage les projets d’autonomie de notre maire chérie, l’inénarrable Marianne Figari… Tu ne vas quand même pas laisser ça à ce pauvre Fignol et à ses chiens écrasés »
On dit que les parallèles ne rejoignent jamais. Pourtant Mallarmé et Chloé vont finir par se rencontrer et travailler ensemble soulevant les trafics d’œuvres d’art, les soirées privées spéciales
Comment parler de ce bouquin qui m’a tenu en haleine jusqu’à la fin ?
De fausses pistes en rencontre, de meurtres en soirées licencieuses… chapitre par chapitre, de page en page, les deux auteurs ont écrit un suspens avec de nombreuses pistes, habilement tressées avec une fin….
Anne-Laure Béatrix connait le Louvre sur le bout de ses pieds, donnant, ainsi beaucoup de véracité aux lieux. Chaque titre de chapitre porte le nom d’une œuvre où le crime lié est mis en scène. Pourquoi le meurtrier a-t-il agi ainsi ?
Ce roman apocalyptique à quatre mains est stupéfiant de réalisme. Les eaux troubles de la Seine ne sont rien à côté du marigot souterrain et politique. Les premiers chapitres parlant de l’inondation sont apocalyptiques et vraisemblables. L’écriture est nerveuse sans être sèche, le scénario construit aux petits oignons ; de la belle ouvrage.
Je suis conquise
Je connaissais François-Xavier Dillard pour son excellent Fais-le pour maman, mais pas Anne-Laure Béatrix, malgré ma passion pour les « vieilles pierres » et le patrimoine culturel français en général!
Quel merveilleux duo pour un roman génial!
Un coup de cœur! Indéniable!
Un polar immergé dans le monde des arts et le marécage puant de la politique, sur fonds de crue apocalyptique de la Seine.
Un roman a quatre mains pour sublimer les domaines d’expertise d’Anne-Laure Béatrix et la plume machiavélique et minutieuse de FX Dillard.
Les drames humains occasionnés par ce cataclysme sont égrenés sobrement, sans pathos, pour planter efficacement un décor de fin du monde.
Le chaos social submerge Paris mais les requins politiques n’en ont jamais terminé de se bouffer le nez. Le portrait de ces politiques malfaisants sonne tellement juste que le lecteur n’a aucun mal à les détester et il semble même encore en-deçà de la réalité, eu égard aux événements actuels. Quand le commun des mortels a tout perdu, il est toujours des nantis pour profiter outrageusement de la misère et de la détresse des autres.
Le contexte et les lieux sont extrêmement bien documentés, la lecture de ce roman nous donne l’impression d’être le visiteur privilégié des secrets des musées, d’antiquités plus ou moins bien célèbres. Un conseil: arrêtez-vous un instant sur les titres de chacun des chapitres, ils sont à eux seuls une invitation au voyage culturel! On en apprend un peu plus sur le fonctionnement du microcosme entourant la conservation des œuvres d’art, un peu plus sur les dérives du commerce de l’art, sur la folie des hommes et de leur appétit insatiable pour la possession pure et simple.
L’enquête est riche, trépidante, sans temps mort. Une multitude de personnages hauts en couleur passent, se croisent en une danse erratique tant la capitale a perdu ses repères. Et au milieu d’eux, François Mallarmé, flic largement éprouvé par la disparition de sa famille lors de cette fatale crue, tente de donner sens à ses assassinats sordides de célébrités, jusqu’à ébranler la hiérarchie des pouvoirs, soulever les lièvres des trafics d’œuvres d’art, à ses pratiques sulfureuses des bas-fonds parisiens.
C’est donc une excellente lecture que ce roman à quatre mains nous offre, dans les dédales de Paris, un Paris meurtri… Pour les amateurs d’art, pour les amateurs de polar!
Dès les premiers chapitres, le livre s'annonce en grand polar, tous les ingrédients de la recette y est ! meurtres et cadavres sont au rendez-vous, avec un un flic au bord de la rupture et ne continu que pour se tenir hors de l'eau. Sous l'eau, qui nous montre avec catastrophe, honte et désarroi le champ de ruine que le décor de la capitale nous affiche à nouveau.
A relire encore et encore, à en faire des nuits blanches juste pour finir le livre et ainsi connaître le fin mot de l'histoire.
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