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Baptiste Morizot nous invite à réfléchir à nos liens avec le vivant et la nature. Son écriture est simple et fouillée à la fois. C'est très riche on navigue entre nature writring, aventure et essai philosophique.
Baptiste Morizot n'est pas dogmatique, sa parole compte . A lire absolument.
Pister, c'est "marcher avec", c'est aller au-devant, provoquer la rencontre. Pister, c'est prendre conscience d'une autre manière d'être, de vivre, de penser, de désirer, d'être affecté. Pister, c'est prendre place et donner place, c'est cohabiter, mener une géopolitique animale. Pister, c'est s'étonner... donc voir vraiment... Transformé(e) sera celui/celle qui apprendra à pister...
A travers cet essai exigeant, Baptiste Morizot explicite la difficile cohabitation entre l'humain et le règne animal (et le vivant d'une manière générale)
Un recueil de 6 textes, des nouvelles philosophiques "à la Jim Harrison".
L'humain est un "primate social obnubilé par ses congénères, aveugle au monde des vivants qui l'entoure, auquel il appartient et dont il dépend.
Nous nous sommes progressivement déconnectés du vivant, capables de reconnaître au 1er coup d'oeil les logos des marques de grandes entreprises mais incapables d'indentifier plus de 3 espèces de plantes de nos régions (... )
Nous avons perdu notre "animalité humaine" .
Un essai entrecoupé d'expériences "de terrain". Des traques, du pistage de loups en cours de réintroduction dans le sud Vercors. Le loup, animal mythique qui nous donne l'impression d'avoir 20 ans ET des millions d'années.
Des expériences de pistage pour éclaircir, comprendre et traduire le mystère animal.
"Nous avons tous, nous vivants, un corps épais de temps, fait de millions d'années, tissé d'aliens familiers et bruissant d'ancestralités disponibles. "
L'humain est-il tellement plus performant qu'une plante capable de pratiquer la photosynthèse ?
Baptiste Moizot aborde le problème de la domestication comme un anéantissement de l'espèce qui perd sa puissance d'adaptation sauvage.
De nombreuses digressions philosophiques rendent parfois le récit un peu rébarbatif mais semblent indipensables pour éclairer les explications de l'auteur.
En résumé, il convient de réinventer les relations entre les animaux, les végétaux et les milieux.
Un traité de "Cosmopolitesse", intelligent, brillant, même si sa lecteur est parfois exigeante.
Une oeuvre postafacée par Alain Damasio dont j'ai extrait cette incroyable citation :
"Précipiter la fin du moi pour activer la fin de l'immonde. Et d'ouvrir ainsi une faim du monde ! "
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