"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Après avoir lu « une vie » de Simone Veil dans lequel elle revient sur les grandes étapes de sa vie, sur le tragique destin de sa soeur ainée Milou, j'avais très envie de lire « Miarka » consacré à sa soeur Denise, peu connue du grand public.
Miarka était le pseudo que cette jeune fille de 19 ans a pris lorsqu'elle est rentrée dans la résistance à 19 ans.
Je referme cette biographie mitigée.
Bien sûr les passages sur la résistance sont intéressants, ceux sur la famille poignants et ceux qui décrivent la survie dans les camps bouleversants.
On ne peut pas rester de marbre quand on lit cette horreur appelée « les lapins » où de jeunes filles polonaises sont opérées de force sans anesthésie et où on leur inocule la gangrène.
Mon coeur s'est également fendu quand Miarka, alors qu'elle est dans un camp, dit « je veux maman ».
Néanmoins le style qui se veut poétique met de la distance, éloigne de la réalité, attenue l'atrocité de cette période.
Il y a également des longueurs qui rendent trop plate cette tranche de vie courte mais intense.
Si on ne connaissait pas l'illustre soeur de Miarka, on n'arriverait pas à s'attacher à toutes ces victimes racontées dans ce récit.
Le style narratif n'est pas à la hauteur de l'engagement de Miarka.
J'ai été déçue.
La parole est d'argent mais le silence est d'or avec Miarka.
Dans cette biographie, le portrait de cette éclaireuse qui entre en résistance à l'âge de 19 ans est l'oeuvre d'un combat nécessaire dans le terrain historique & social miné de l'époque de la Shoah.
Ce témoignage qu' a recueilli Antoine de Meaux prend aux tripes....un livre engagé, inspirant et bouleversant sous l'occupation en France. Miarka décide de ne pas se laisser faire, toujours en quête de vérité face à la barbarie nazie. Elle vivra la déportation, devenant ainsi le numéro 46889 et luttera sans peine pour survivre.
Soeur de Simone Veil, Miarka (Denise Jacob) aura le goût du combat, de la rébellion. Fougue de cette jeune éclaireuse qui prône l'espérance et préservera ses valeurs fondamentales de l'honneur et leur transmission.
Miarka est une combattante pour la liberté (faux papiers, renseignements, propagande...)... jusqu'au bout.
Heureusement que ses 'bains' littéraire, ses correspondances familiales et le goût pour la poésie, lui permettront de s'évader et se raccrocher à l' Amour de la Vie.
Après avoir fini cette lecture, cette héroïne de l'histoire de la résistance nous habite encore par son courage et sa détermination.
V comme victoire V comme Vie... écrit elle en sortant des camps.
Denise nous a quittés le 4 mars 2013, des suites d'une brève maladie...
Au terme de ce chemin de lecture, que sa mémoire et son histoire soient honorées.
*
J'ai beaucoup aimé, malgré quelques longueurs.
Merci pour cette découverte.
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Une très belle biographie de Denise Jacob, résistante, déportée, soeur de Simone Veil.
J'ai beaucoup aimé la forme agréable de ce texte qui mêle archives (principalement des poèmes de Denise Jacob et des citations du journal de guerre de son père), récit de son activité de résistante, de sa déportation mais aussi des activités menées plus tard dans sa vie.
Etant lyonnaise, j'ai dévoré la partie qui évoque son rôle d'agent de liaison à Lyon et aux alentours comme un récit d'aventure, au travers de lieux familiers.
J'ai trouvé le destin de cette jeune fille déterminée tellement émouvant et je me suis posée cette question déjà posée de nombreuses fois en lisant des textes de résistance divers: comment aurais-je réagi, si jeune, face à ces dangers?
Un beau récit sur le destin de la sœur de Simone Veil, résistante de la 1ère heure, et qui m’était inconnu jusqu’à présent.
Ce pan de l’histoire et de cette destinée sont un témoignage précieux sur la période de la seconde guerre mondiale. On en apprend beaucoup non seulement sur ce personnage de l’ombre mais aussi les actes de français pour aider et soutenir la résistance. Qu’il s’agisse de gestes presqu’anodins, comme le kiosquier qui laisse les journaux et messages circuler, jusqu’aux hébergements des voisins pour permettre aux familles juives de rester dans l’ombre.
Le travail de l’auteur est très juste car il relate des souvenirs recueillies auprès de l’héroïne mais il s’appuie aussi sur des traces et courriers du passé.
Il y a ainsi un travail d’enquête et de retranscription de la mémoire qui est assez subtil et bien articulé. Cela permet au lecteur de se glisser sans peine dans la peau de Denise Jacob.
J’aurai aimé avoir ce livre entre les mains dès le collège.
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