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Anthony Doerr

Anthony Doerr

Anthony Doerr, né le le 27 octobre 1973 à Cleveland dans l'Ohio, est un écrivain américain.

Son roman All the Light We Cannot See (Toute la lumière que nous ne pouvons voir - Albin Michel), figurant sur la New York Times Best Seller listlui vaut une nomination au National Book Award en 2014. I...

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Anthony Doerr, né le le 27 octobre 1973 à Cleveland dans l'Ohio, est un écrivain américain.

Son roman All the Light We Cannot See (Toute la lumière que nous ne pouvons voir - Albin Michel), figurant sur la New York Times Best Seller listlui vaut une nomination au National Book Award en 2014. Il est lauréat du Prix Pulitzer du roman 2015 pour ce même titre.

Couronné à plusieurs reprises par des prix importants, Anthony Doerr construit peu à peu une œuvre inclassable et étonnante.
Sélectionné par la revue Granta comme l'un des meilleurs jeunes auteurs écrivains américains, il a déjà publié chez Albin Michel: Le nom des coquillages (2003) et A propos de Grace (2006).
Le mur de mémoire a été couronné par le Story Prize et par le Sunday Times Short Story Award, l'un des plus importants prix récompensant des nouvelles.

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    Chaque année révèle ses surprises et bien heureusement les pépites foisonnent !Un bon cru que celle-ci où les auteurs confirmés nous ont surpris, d'autres ont acquis leur notoriété en recevant de nombreux prix, certains sont carrément époustouflants par leur talent ou leur œuvre colossale. Prenez le temps de les lire, vous ne serez pas déçus !

Avis sur cet auteur (47)

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    Couverture du livre « La cité des nuages et des oiseaux » de Anthony Doerr aux éditions Albin Michel

    Einna26 sur La cité des nuages et des oiseaux de Anthony Doerr

    J’ai adoré ! Mélange de personnages et d’époques autour d’un ouvrage. Chaque époque nous transporte dans son univers, chaque personnage poursuit sa quête. Ça finit sur une note très actuelle. Laissez vous surprendre.

    J’ai adoré ! Mélange de personnages et d’époques autour d’un ouvrage. Chaque époque nous transporte dans son univers, chaque personnage poursuit sa quête. Ça finit sur une note très actuelle. Laissez vous surprendre.

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    Couverture du livre « Toute la lumière que nous ne pouvons voir » de Anthony Doerr aux éditions Le Livre De Poche

    Alex-Mot-à-Mots sur Toute la lumière que nous ne pouvons voir de Anthony Doerr

    Je découvre l’auteur avec cet ancien roman Prix Pulitzer.

    J’ai aimé l’alternance des chapitres suivant Marie-Laure ou Werner. Bien sûr, on se doute qu’à un moment, ils vont se rencontrer. Mais les pages défilent, et toujours rien.

    Si je n’ai pas compris grand chose aux travaux de Werner...
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    Je découvre l’auteur avec cet ancien roman Prix Pulitzer.

    J’ai aimé l’alternance des chapitres suivant Marie-Laure ou Werner. Bien sûr, on se doute qu’à un moment, ils vont se rencontrer. Mais les pages défilent, et toujours rien.

    Si je n’ai pas compris grand chose aux travaux de Werner autour de la radio et des ondes, j’ai en revanche aimé les maquettes du père de Marie-Laure pour lui permettre de se déplacer dans le quartier, car elle est aveugle.

    J’ai aimé Jutta, la soeur de Werner, qui écoute les émissions de radio étrangères et qui voit plus loin que la propagande du Reich.

    J’ai aimé que la radio soit à la fois le vecteur principal de cette propagande mais aussi un appareil ennemi dans les pays conquis

    J’ai aimé l’émission française qu’écoute Werner et Jutta sur les sciences.

    J’ai aimé les leitmotivs : les affiches Berlin fume des Juno ! ; la voute étoilée les nuits ; les citations qui reviennent en mémoire des personnages.

    J’ai aimé la passion de Marie-Laure pour les animaux marins, elle qui lit 20.000 lieues sous les mers en braille que son père lui a offert.

    J’ai aimé la recherche du fabuleux diamant L’Océan des flammes, bleu-gris avec une touche de rouge au centre. Un diamant de 133 carats qui devait être enfermé pendant 100 ans.

    J’ai aimé les boîtes à codes que le père de Marie-Laure construit pour ses anniversaires. Jusqu’à celle renfermant le fameux diamant.

    J’ai aimé Volkheimer le colosse taiseux, ami de Werner.

    Je n’ai pas aimé l’établissement scolaire de l’élite dans lequel Werner rencontre Volkheimer, et se lie d’amitié avec Frederick.

    J’ai détesté ce qu’il arrive à Frederick et la culpabilité que ressent Werner qui ne fait rien pour aider son ami. Un roman qui montre, si l’on en doutait encore, que le Reich cassait aussi ses propres enfants.

    J’ai aimé les pêches au sirop de Mme Manec, comme un rayon de soleil dans la bouche.

    J’ai aimé ce roman sur les ondes radios qui sont devenus des ondes wi-fi. Un roman tellement riche que je ne vous ai pas parlé de tout ce qu’il s’y déroule.

    Une citation :

    Comment se fait-il que le cerveau, qui ne bénéficie d’aucune source lumineuse, édifie pour nous un monde plein de lumière ?

    L’image que je retiendrai :

    Celle des mollusques de Marie-Laure découvre dans une ancienne écurie dans les remparts de Saint-Malo que lui fait découvrir le fou du village.

    https://alexmotamots.fr/toute-la-lumiere-que-nous-ne-pouvons-voir-anthony-doerr/

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    Couverture du livre « Toute la lumière que nous ne pouvons voir » de Anthony Doerr aux éditions Le Livre De Poche

    Salix_alba sur Toute la lumière que nous ne pouvons voir de Anthony Doerr

    Août 1944, le destin de deux jeunes : l’un, d’une jeune fille aveugle réfugiée avec son père, dans la ville de Saint-Malo, devant la difficulté d’approvisionnement à Paris, et l’autre, d’un jeune homme avide de connaissances, orphelin habitant près de la ville d’Essen. Un destin parallèle...
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    Août 1944, le destin de deux jeunes : l’un, d’une jeune fille aveugle réfugiée avec son père, dans la ville de Saint-Malo, devant la difficulté d’approvisionnement à Paris, et l’autre, d’un jeune homme avide de connaissances, orphelin habitant près de la ville d’Essen. Un destin parallèle pendant un certain laps de temps qui aboutira à une rencontre pour le moins désirée, pendant la période de libération de la ville maritime.

    Difficile d’appréhender la vie de ces adolescents, qui augure d’une vie pleine de sacrifices, d’incompréhension de la situation sociale, aussi Werner Pfennig choisit-il d’intégrer alors une école d’élite, une école d’abnégation – sans aucune alacrité –, dont le seul mot d’ordre est : La nation sera votre seule et unique raison de vivre. En effet, facile à exprimer mais point de réflexion pendant cette période, où l’injonction permanente était, la disparition de l’unité pour la gloire du groupe ! Werner part donc sur différents fronts de guerre, sur lesquels l’ignominie survole la noria des horreurs commises par la sempiternelle folie des hommes.

    Quant à Marie-Laure Leblanc, souffrant d’une cataracte congénitale inopérable, elle arrive à se prendre en charge, grâce à l’appui de son père – serrurier au Muséum d’histoire naturelle – qui en permanence l’initie, notamment, à la connaissance de la famille des mollusques et qui deviendra bien plus tard l’objet d’un professorat. Peut-être que la lecture en braille du roman de Jules Verne : Vingt mille lieues sous les mers, ont permis cette symbiose.

    Un formidable conte que Anthony Doerr, prix Pulitzer en 2015, d’une plume légère arrive à nous faire saisir les difficultés, les atrocités subies par les uns et les autres. Certes il n’est pas question d’oublier mais d’admettre déjà le pardon ! Et malgré tout, dans ce contexte spécifique, l’esprit s’élève tant l’auteur, parsème d’échappatoires avec des envolées sur la houle et les couleurs des vagues de l’océan, sur la faune ornithologique, sans oublier, bien sûr, la partie historique intra-muros de Saint-Malo. Bref chacun, arguant de sa personnalité, sera plongé, dans le bruit et la fureur des bombardements, puis survolera d’une tranquille ataraxie les remparts de cette éminente cité maritime.

    La lumière existe-t-elle au bout du tunnel de l’ineffable ?

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    Couverture du livre « La cité des nuages et des oiseaux » de Anthony Doerr aux éditions Albin Michel

    ddannso sur La cité des nuages et des oiseaux de Anthony Doerr

    Quel livre fascinant ! Je ne me souviens pas avoir lu un autre livre comparable à celui-ci. Quasiment 700 pages, et pas un mot de trop. Personnellement j'aurais même bien continué un peu avec les derniers personnages du roman. L'émotion est bien présente, chacun des personnages sait nous...
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    Quel livre fascinant ! Je ne me souviens pas avoir lu un autre livre comparable à celui-ci. Quasiment 700 pages, et pas un mot de trop. Personnellement j'aurais même bien continué un peu avec les derniers personnages du roman. L'émotion est bien présente, chacun des personnages sait nous toucher, chacun avec ses failles, ses faiblesses, mais aussi ses déterminations, ses forces, et ses victoires.

    Un roman sur plusieurs époques, chacune mettant en scène des personnages qui se révèleront tous reliés, les uns aux autres.

    Konstance, dans un futur lointain, en route vers une planète à des années-lumière, seule enfermée dans une capsule de son vaisseau l'Argos, découvrant la terre par un programme nommé Atlas, sous la surveillance d'une intelligence artificielle nommée Sybil.

    Anna, jeune brodeuse à Constantinople, au quinzième siècle, plus passionnée par les livres, les idées et le pouvoir des mots que par les points de broderie :
    « "Tu te bourres le crâne de choses inutiles ", lui chuchote Maria. Peut-être - mais le point de chaîne câblée, le point noué et le point de marguerite, Anna ne les apprendra jamais. Quand elle manie l'aiguille, son talent le plus sûr consiste à se piquer accidentellement le bout du doigt et à tâcher l'étoffe de sang. »

    Omeir, à la même époque jeune paysan au bec de lièvre, recruté avec ses boeufs pour rejoindre l'armée du sultan, à la conquête de Constantinople. Omeir qui aime ses bêtes plus que beaucoup d'humains
    « Ce n'est pas normal qu'un enfant ait moins de sympathie pour les humains que pour le reste des créatures.
    La mèche du fouet claque à deux doigts de son oreille.
    Un conducteur à la barbe blanche, qui les accompagne depuis Edirne, lance alors : « Laisse ce gamin tranquille. Il a de la bonté pour ses bêtes, et après ? le Prophète lui-même, que la paix soit avec Lui, a préféré un jour couper un pan de sa tunique plutôt que réveiller le chat qui dormait dessus. »

    Zeno et Seymour, tous deux vivant à Lakeport aux États-Unis, quelques dizaines d'années les séparant. Zeno ancien soldat, solitaire, qui se prend de passion pour la traduction de textes grecs et Seymour, jeune hypersensible, passionné par la nature et se battant pour sa défense.

    Et puis le personnage le plus improbable, Aethon, berger grec inculte de l'antiquité qui va partir à la recherche d'une cité céleste utopique : la cité des nuages et des oiseaux.
    « Il fut Homme pendant quatre-vingts ans, Âne pour une année, Loup de mer pour une autre, et une année Corbeau. »

    Le lien le plus immédiat entre eux est ce livre de Diogène, racontant la quête d'Aethon. Ce livre fera partie de leur histoire à chacun au cours des siècles, et l'auteur nous révèlera peu à peu toutes les ramifications qui unissent ces hommes et femmes au cours de l'histoire. Beaucoup d'informations dans les premiers chapitres, qui peuvent dérouter certains lecteurs, et peu à peu le récit s'organise, rythmé par les chapitres du livre de Diogène, et les différentes parties du récit s'accordent les unes aux autres, telles un puzzle immense. Je suis admirative de la façon dont l'auteur a mis en place toutes les petites pièces qui trouveront toutes leur sens à un moment ou un autre.

    L'auteur nous enchante par un talent de conteur hors du commun, rendant chacune de ces époques, chacun de ces personnages, réels, touchants. Aucun n'aura un destin glorieux, mais ils survivront et sauront nous captiver. Je les aurais tous aimés. Je n'en oublierai aucun.

    Ce roman est aussi un formidable hommage aux bibliothèques et surtout aux bibliothécaires, ceux d'aujourd'hui et ceux d'hier, qui protègent et transmettent les livres. Ces livres qui sauvent l'homme de l'ignorance, de la solitude, qui lient les différentes générations, indispensables et pourtant si fragiles. Combien ont disparu au cours des âges, combien ont été détruits par la bêtise humaine, l'intolérance, le besoin de puissance et de domination.
    Je terminerai cette critique par la dédicace de l'auteur :
    « À tous les bibliothécaires passés, présents et à venir »