"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Vincent Destri est un homme en quête de réconciliation avec ses souvenirs d'enfance et les lieux qui ont façonné son existence. Après une carrière brillante, Vincent décide de retourner dans la vallée de son enfance, dans les magnifiques Hautes-Alpes, un choix qui s'avère à la fois un acte de courage et un retour aux sources après plus de cinquante ans d'absence. Alain Pyre m'a entraînée dans une exploration poignante du passé de Vincent.
Le roman s'ouvre sur le retour de Vincent, marqué par la mélancolie et un sentiment de perte. Je me suis rapidement immergée dans cette atmosphère chargée d'émotions, où chaque coin de la vallée rappelle les souvenirs de son père disparu trop tôt dans un accident de montagne. Alain Pyre, dont je découvre la plume, excelle à peindre des paysages à la fois grandioses et intimidants, évoquant la beauté des Hautes-Alpes. Un paysage qui se déploie tel un personnage à part entière. Les descriptions transforment les pages en une toile où la nature prend vie.
Au fur et à mesure que l’intrigue se déroule, j'ai découvert que le retour de Vincent n’est pas seulement physique, mais aussi émotionnel. Il doit affronter ses propres démons, les secrets enfouis de sa famille et les enjeux de ses relations passées. Les retrouvailles avec les habitants du village, chargées de non-dits et de rancœurs anciennes, ajoutent une dimension psychologique à son voyage. L'auteur offre des portraits nuancés de ces personnages, témoins silencieux des souffrances et des espoirs de Vincent, chacun vivant avec ses propres cicatrices.
Un des thèmes centraux de "Saison tardive" est la quête de rédemption. Vincent doit naviguer dans un passé tumultueux et souvent douloureux pour comprendre qui il est réellement.
La plume d’Alain Pyre est à la fois délicate et puissante, capable de saisir des émotions complexes. Les paysages des Hautes-Alpes se transforment en un véritable miroir des luttes intérieures de Vincent, amplifiant ainsi la profondeur et la portée de son voyage de retour.
"Saison tardive" est une œuvre sur la résilience et la capacité à s’affranchir du poids du passé pour mieux avancer. Vincent Destri, au terme de ce voyage découvre que la réconciliation avec soi-même est essentielle pour embrasser l’avenir avec espoir. Alain Pyre a réussi à me toucher par la fragilité de ses personnages, transformant ce roman en une ode à la vie, à l’amour et à la nature.
Genre : Roman régional
Avis : PALPITANT
Une randonnée sous haute tension dans ce roman…
C’est avec un vrai plaisir et une réelle curiosité que j’ai ouvert ce roman en format poche, séduite par le visuel de couverture qui me montrait à la fois la beauté des lieux et la dureté de l’action. Je me suis demandé si ce mélange existait dans l’intrigue… Eh bien oui !
Nathalie a un fils unique qu’elle adore et qu’elle va perdre dans un accident de montagne. Elle ne s’en remet pas et tient la compagne de son fils pour responsable de sa mort. Elle va chercher à se venger et pour cela entreprendre une randonnée à haut risque. Avec qui fera-t-elle la paix ? Avec elle-même ou avec les autres ? Parviendra-t-elle à revivre ?
J’avoue que l’un des intérêts majeurs des romans d’Alain Pyre est l’écrin paysager qu’il réserve aux histoires. Ici, le mont Blanc a cristallisé mon attention et des lieux portant les noms de « refuge du couvercle », cirque de Talèfre, Hameau de Tréléchamp, etc. m’ont précipitée sur le net pour suivre les traces des randonneurs. Ensuite, l’écriture est vive et brillante, précise et riche en mots de la région traversée, comme bachal, tavaillons, etc. Dernier point pour moi, les révélations de la gastronomie locale qui me font venir l’eau à la bouche rien qu’en lisant tomme de vache d’Hérens, pain de Chibon, miel des pentes du mont Lachat, etc.
Dans ce roman, le suspense naît dès les premières pages quand on comprend que Nathalie n’a rien à perdre et que son intelligence et sa ténacité peuvent conduire au pire. Au fur et à mesure d’une randonnée qui met à mal le courage des plus téméraires, l’évolution des personnages est bien maîtrisée et les rend attachants. Par moments, j’ai trouvé que le dénouement aurait pu arriver plus vite mais j’ai patienté avec joie tellement les lieux décrits m’invitaient à savourer.
Si vous aimez les romans qui vous entraînent en pleine montagne, n’hésitez pas à suivre Alain Pyre et sa passion dévorante pour l’aventure, vous passerez quelques heures hors du temps.
Je remercie de Borée Editions pour sa confiance et l’envoi du livre papier.
Genre : Littérature blanche
Avis : DÉPAYSANT
Le plaisir d’un roman qui vous balade de sommet en sommet…
J’avais lu « L’emprise du loup » d’Alain Pyre, vraiment apprécié, et j’étais curieuse de découvrir sa plume avec d’autres romans. J’ai commencé avec « Comme une brise d’été » et je vais vous expliquer pourquoi je vais continuer à le lire avec bonheur.
Après une vie professionnelle passée à instruire des enfants, Alice est venue s’installer dans un hameau perdu en pleine montagne. Avec son mari, elle a gravi de nombreux sommets dans et autour de sa haute Maurienne. Alors quand Lina Derrien, journaliste, vient l’interviewer pour parler de ses exploits, elle est étonnée mais ravie de pouvoir raconter sa passion. Mais Lina l’interroge aussi sur sa vie passée et là-dessus, elle a toujours préféré rester discrète. Est-ce que le moment de se libérer est venu ? Le passé est-il enterré à jamais ?
Qu’est-ce que j’ai aimé découvrir cette région française à travers les détails géographiques fournis par l’auteur. C’est à une magnifique balade que nous sommes invités, en partant toujours du hameau de L’Écot, près de Bonneval sur Arc. Avec notre lecture, nous accompagnons souvent Lucie et Alice qui sont marcheuse inexpérimentée pour l’une et chevronnée pour l’autre ; avec leurs yeux nous avons sans arrêt des images de la faune, de la flore et des sommets qui se découvrent.
Hormis cet environnement somptueux, l’intérêt du roman réside aussi dans le mystère qui se met en place quand Lina, la journaliste, commence à s’approcher du passé d’Alice. Par petits pas, comme en rando, là aussi, nous avançons, indice après indice pour essayer de deviner ce qu’a réellement vécu cette ancienne institutrice qui n’a pas toujours vécu en Haute Maurienne.
L’écriture est agréable, aérée, même si les descriptions sont beaucoup plus importantes que les dialogues. Cela m’a paru normal et inspiré puisque nous sommes avec des taiseux, se voulant coupés du monde, préférant écrire que parler. L’organisation en chapitres classés par ordre chronologique permet de suivre à distance la vie des deux couples et garde intense notre curiosité, surtout que si les rencontres ont lieu dans les années 90, les souvenirs de 39/45 s’y mêlent. Il faut vraiment attendre la fin pour comprendre ce qui a pu exister à l’insu de tous.
C’est avec une grande confiance que je vous incite à acheter ce roman surtout si vous aimez les grands espaces, la montagne et la sensation de liberté que l’on éprouve simplement en tournant des pages qui ne parlent que de nature.
Je remercie Virginie et de Borée Editions pour leur confiance continue en mes services de presse.
C'est son 4ème roman et c'est son 4ème que je lis. J'aime beaucoup cet auteur qui écrit de très belles histoires humaines avec comme décor les Alpes.
Ici, nous sommes en Haute Maurienne, et nous rencontrons Alice, retraitée qui vit avec son mari Félix dans un petit hameau, l'Ecot. Une journaliste, Lina, vient l'interviewer pour écrire un article car Alice est la seule femme à avoir gravi tous les sommets de plus de 4000 m d'altitude dans les Alpes Françaises. Mais Lina pousse les questions un peu plus loin, et Alice en vient, lors d'une randonnée toutes les deux, à se confier à la jeune femme. Elle va ainsi remonter dans son passé, en Bretagne où elle est née, pendant la seconde guerre mondiale où elle était adolescente. C'est la première fois qu'Alice se confie ainsi à une inconnue. Elle n'a pas été épargnée, a vécu des coups durs, se raconter à Lina va lui permettre de faire la paix avec ce passé, de comprendre mieux et surtout de pardonner aux personnes qui lui ont fait du mal, et à se pardonner à elle-même. J'ai été très touchée et émue par son histoire, elle a fait écho en moi, et j'ai ressenti beaucoup d'affection pour elle. J'ai aussi beaucoup aimé Lina, je la trouve pleine d'empathie pour Alice, et surtout elle n'est pas dans le jugement.
J'ai beaucoup aimé cette lecture, qui se passe en 1998, époque où les téléphones portables n'étaient pas ce que l'on connait, où internet n'était pas aussi présent, et j'ai aimé retrouver la lenteur de vivre de ce moment là. C'est là qu'on se rend compte que nos vies ont changé, mais qu'on était aussi bien avant...Bref, je m'égare.
J'ai retrouvé avec grand plaisir la plume d'Alain Pyre, et si vous ne le connaissez pas encore, je vous le recommande. Il décrit très bien, les lieux, les émotions, je ne peux que vous le recommander si vous ne connaissez pas encore.
Je vous laisse le lien menant vers mon blog pour un avis plus complet :
http://marienel-lit.over-blog.com/2023/07/comme-une-brise-d-ete-de-alain-pyre.html
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