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La première aventure de cette drôle de troupe que sont les Clopin-clopant est palpitante. L’autrice, Agnès Marot, parvient à nous faire découvrir les personnages tout en restant dans le coeur de l’action et de l’intrigue. Chacun a ses fêlures, plus ou moins visibles. Pour mieux comprendre les rapports de force et les liens qui existent entre ces quatre êtres, il faut appréhender chacun et voir où se situe sa détermination. Car ils sont toutes et tous déterminés, ayant conscience des épreuves qu’ils doivent endurer et affronter.
Dans ce roman, les héros souffrent d’un handicap – ou perçu comme tel par leur communauté – et doivent prouver leur valeur à chaque instant. Agnès Marot compose une aventure pleine de rebondissements et sans perdre le rythme, elle détricote les clichés et raccourcis sur ce genre d’histoires. Les yétis sont ainsi des êtres très étonnants et très sereins. Le rythme repose également sur les belles illustrations de Chevalier Gambette, douces et aux couleurs lumineuses. Ainsi, la mise en page intègre habilement les couleurs pour remonter le temps et allier magie et récit.
Une déclaration d'amour aux livres et à la littérature, avec des personnages plus attachants les uns que les autres. Elaia est une jeune éditrice freelance et bibliophile qui a affaire à un mystérieux " emprunteur " de ses livres. Elle cherche l'identité de celui-ci et ira de découverte en découverte. Un livre formidable, rempli de conseils de lecture avec ses 31 fiches, de l'émotion, de l'amitié et évidemment de l'amour. En plus, une petite énigme à reconstituer par nous, lecteurs.
Les Clopin-Clopant est une bande constituée de personnes handicapées. Chacune a un handicap différent et celui-ci peut être amplifié en fonction du peuple dont est issu le personnage : pas facile d’être « triste » mais c’est encore plus stigmatisant dans un peuple farceur par exemple. S’ils se sont regroupés entre « différents » c’est parce qu’ils ont décrété qu’il n’y a pas de raison de se priver de vivre comme ils l’entendent. Handicapé ou non, tout le monde a le droit de vivre une belle amitié et des aventures.
Ils osent et font face au danger même si ça reste une belle bande de bras cassés. Généralement leurs tentatives de se montrer héroïques partent en cacahuètes et les mènent vers des situations particulièrement cocasses. Ils sont rejoints par une quatrième personne qui a l'air en forme, on ajoute donc le handicap invisible à la galerie existante. Même si elle a l’air « normale », ils l’ont reconnu immédiatement comme faisant partie du club. Elle est particulièrement agaçante ce qui permet d’avoir des personnages qui ont un rapport différent à leur handicap. J’ai aimé le fait qu’on reste dans le flou face à son handicap. Le groupe se tient à l’idée qu’ils ne doivent pas être intrusifs comme le sont généralement les valides, on ne parle de son handicap que si on le souhaite, oui, oui, oui. J’ai aussi adoré la finesse liée au ressenti face au handicap. Il y a les différents niveaux d'acceptation que l’on montre mais l’autrice n’oublie pas de nuancer en indiquant que même quand ils semblent accepter leur handicap, ça peut être une façade. C’est d’une pertinence folle. On a vraiment tout ce qui passe dans la tête des personnes handicapées : l’envie d'avoir une vie normale, le besoin d’indépendance malgré les adaptations nécessaires, la solidarité parce qu’on ne peut pas compter sur les autres, les aides inadaptées des valides…
J’aime la force qui les guide, cette volonté de prouver au monde qu'ils ont tort, que ce n’est pas un petit truc en moins qu'ils ont mais un petit truc en plus. C’est d’autant plus réussi que les moments de doutes ne sont pas oubliés. Ca donne un tout crédible et fait passer des messages importants à rappeler encore plus dans un roman jeunesse. Dans le groupe chacun semble avoir trouvé sa place mais est-ce qu’ils n’ont pas reproduit des schémas sociaux pas terribles ? L’histoire est une succession de belles aventures avec un bon équilibre entre les moments très drôles, les tensions de groupes et les épisodes émouvants. A travers leurs péripéties humoristiques, on aborde des questions importantes. Comment trouver sa place ? Comment avoir la vie que l'on souhaite même si tout semble contre nous ? En résumé, c’est un univers de fantasy avec de l’humour, de beaux messages, un traitement des handicaps hyper pertinent dans toute sa diversité, lisez-le.
Élaïa est éditrice freelance et bibliophile. Elle reçoit chaque semaine des livres par la Poste de la part des maisons d'édition avec lesquelles elle collabore. Mais, depuis quelque temps, les enveloppes arrivent en retard, froissées, les livres sont cornés et annotés. Intriguée, Élaïa propose un marché à son mystérieux voleur : s'il lui remet ses livres en temps et en heure, elle s'engage à les reposer dans sa boîte aux lettres après les avoir lus. Débute alors une correspondance par livres interposés, où les mots manuscrits rencontrent les mots de papier. Les deux solitaires s'apprivoisent et se dévoilent au fil de leurs lectures... jusqu'à ce qu'Élaïa découvre enfin l'identité de son correspondant. Mais la magie opérera-t-elle dans la vraie vie ?
Agnès Marot signe une déclaration d'amour à la littérature, aux livres qui étendent nos horizons, à ceux que l'on partage et qui nous rapprochent. Avis à tous les bibliophiles !
INCLUS : 31 fiches de lecture personnalisées par Élaïa !
Un roman qui sort des codes, original mais super attachant.
J'ai adoré découvrir la plume d'Agnès Marot que je connaissais pas du tout.
Ce roman est composé de chapitres courts dynamisant le récit de la vie d'Elaïa que l'on suit au jour le jour.
Élaïa est une jeune femme un peu marginale, aimant la solitude et ses livres.
J'ai eu un sentiment étrange dès les premières lignes: j'ai eu l'impression d'être Élaïa...
J'ai, comme elle, toujours un roman avec moi, une PAL débordante de partout, un plaisir toujours renouvelé à chaque lecture. Les romans ont toujours été mes meilleurs doudous, me permettant de m'évader, d'oublier...
Mais je n'ai pas peur du monde, j'apprécie d'être en compagnie de ma famille, mes proches, mes amis. J'aime bouger mais j'apprécie aussi par moment ma solitude.
Chaque chapitre a pour titre un titre de roman, chroniqué par Élaïa sur son blog qui la révèle à chaque fois un peu plus.
On va la suivre dans sa quête de l'amour, qui va être ponctuée d'événements comiques et tristes.
Ce roman montre aussi qu'enseigne, on est plus forts et qu'on avance plus facilement.
Ce roman est énigmatique à plus d'un titre : les chroniques des romans cités à la fin des chapitres ou du roman ; le mode d'échanges entre le mystérieux facteur et Élaïa ; le jeu de piste que nous lance Agnès.
Mais c'est là tout son charme car il évoque la quête de l'amour personnalisé, la difficulté d'être mère, l'importance des relations, le pouvoir des mots et de la lecture.
La plume d'Agnès est addictive, entraînante, actuelle, et émotionnellement parlante.
Une très belle découverte.
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