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«Ashmi s'enveloppe dans son sari. Elle rejoint ses amies Neia et Laxmi et toutes trois descendent les escaliers au plus vite pour se joindre à la foule grossissante qui a envahi les rues de Katmandou. On a assassiné le roi, la reine et la jeune princesse. La stupeur s'est emparée des habitants de la ville au fur et à mesure que la nouvelle s'est répandue. Ils veulent comprendre. Mais personne ne sait rien, personne n'a rien entendu. On a désigné tant de noms qu'on n'en a mis finalement aucun sur les ombres meurtrières du grand parc.» Sous le toit du monde, des ombres rôdent et assassinent tandis que de riches occidentaux gravissent l'Éverest et que la corruption fait rage. En ce début de XXIe siècle, Karan, un jeune Français d'origine népalaise, croit trouver en Ashmi la personne idéale pour incarner le nouveau Népal. Il en fera la première femme journaliste népalaise, ce qui précipitera son destin tragique. D'une écriture vive et authentique, Bernadette Pécassou s'inspire de faits réels pour révéler les drames méconnus de la très ancienne ville de Katmandou et ses maisons de briques fissurées, son capharnaüm plein de vie, l'émouvante magie de l'Himalaya et de ses neiges sacrées.
Un livre prêté par des amis qui m'ont fait ainsi découvrir la belle écriture de Bernadette Pécassou.
Ashmi est une jeune paysanne que sa famille a envoyée à l'école à Katmandou ; une chance inouïe qu'elle mesure mieux chaque fois qu'elle rentre au village natal. Karan est un jeune français d'origine népalaise, qui revient au pays pour y diriger un journal et retrouver ses racines. La rencontre de ces deux idéalistes, dans un pays devenu "démocratique", provoquera le drame final.
L'histoire de nos deux héros est un excellent prétexte pour nous décrire un Népal à l'opposé des clichés soixante-huitards ou touristiques : un pays où la violence des guérillas entre maoïstes et monarchie a été remplacée par la corruption et la violence de la rue, où la richesse des trekkeurs occulte la misère des paysans, où le régime des castes reste souverain. On souffre pour, et avec, Ashmi, que l'éducation éloigne de ses racines, et Karan, qui ne retrouve pas les siennes, dans un Népal qu'il a idéalisé mais où la réalité est très différente du rêve et où la recherche de la vérité peut tuer.
Bien sûr, nos deux héros ne sont que des condensés de toutes les failles de la modernisation, à marche plus ou moins forcée, d'un univers encore fondamentalement médiéval. Ils incarnent le choc que ressentent les exilés occidentalisés quand ils reviennent, porteurs de la "bonne parole", au pays, et le fossé que créent l'éducation et la culture dans un milieu où seule la valeur travail compte depuis des siècles et de millénaires. Mais on a envie de croire en eux, en leur chance de réussite dans la transformation du pays, en leur bonne étoile, malgré tous les pessimistes qui viennent tempérer leur enthousiasme.
Bernadette Pécassou décrit ses personnages, le pays et le contexte avec une plume qui sait s'adapter aux contours de l'histoire : une plume un peu crue face à la violence et au sordide ; une plume plus élégante et souriante devant les beautés de ce pays, qui en compte aussi ; une plume toujours très directe, qui n'essaie pas de gommer les réalités.
J'ai beaucoup aimé !
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