Une fiction historique glaçante et inoubliable, aux confins de l’Antarctique
Quel lien entre la fureur sorcière ou possessionnelle, la maladie imaginaire selon Molière ou le fantasme du banquet des morts qu'après tant d'autres rapporte Saint-Simon, la maladie de l'âme selon le roman apocryphe des « Lettres hippocratiques » ou la théorie de l'invention artistique conçue comme une profitable expulsion de déjections atrabilaires, comme la décrit Montaigne ? C'est qu'à la source de ces manifestations, et d'autres encore que répertorie ce livre, le monde ancien imaginait les fumées sombres et vénéneuses de la bile noire, responsable de la fameuse mélancolie qui a tiré son nom grec de cette substance étrange et mythique. La médecine occidentale a développé, dès ses origines, un véritable roman de la mélancolie, apparu dans la Grèce antique, référé depuis le Moyen Âge à l'influence de Saturne, et tout particulièrement exalté sur les scènes du théâtre et de la société à l'époque baroque, en ces temps saturés de peurs collectives et de fureurs religieuses et guerrières.
Cet essai en additionne quelques figurations inattendues, merveilles d'imagination fantasque et de rigueur déductive mêlées. Il tente d'en rendre compte sous la forme libre et capricieuse d'une promenade de chapitre en chapitre qui s'interpellent mais peuvent aussi être lus chacun dans son autonomie, et dressent leurs tréteaux au carrefour entre l'ancienne médecine des humeurs, la scène dramatique ou sociale, et ce que l'on appelait la « maladie de l'âme », préfiguration balbutiante de la psychopathologie moderne.
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