La fin du siècle passé approche quand François Gerbier commence à raconter sa vie pour comprendre, quand tout va finir, comment tout a commencé. Fils d ouvrier, devenu violoniste presque par hasard, il ne regrette rien : jouer du violon dans la fosse des opéras ou sur le plateau des concerts était bien sa vocation. Dans ce qu il appelle « la vie ordinaire », solitaire par nature, il a voulu aimer, n a pas su, n a pas pu : « Je ne pouvais trouver la femme que j attendais parce que cette femme désincarnée et cependant de chair n existait pas. » Affligé à la fois d un sens aigu du réel et d une sensibilité qu exaspère l imagination « drôle d attelage » il a rêvé parfois d un « Eden verdoyant » sans du tout y croire comme il ne voit qu apparences dans cette vie ordinaire qui nous distrait « de la réalité massive du monde ». « Le monde va, et cependant, emportés avec lui mais enfermés dans le petit train des bonheurs et des misères humaines, nous avons tiré les rideaux et condamné les portières, le train, parmi les astres muets. » Un récit réaliste qui enchaîne sans répit, expériences, atmosphères et réflexions.
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