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En 1911, l'Atlantique n'est pas traversé à la voile comme on le fait couramment aujourd'hui.
L'épopée de Thomas Fleming Day et de son équipage est une aventure totalement exceptionnelle. Les supports météo, la radio, les aides à la navigation, n'existent évidemment pas. Thomas Fleming Day, traité de fou par l'ensemble de la gent marine de son époque, entreprend cette transatlantique pour prouver que la taille n'est pour rien dans les qualités marines et que l'Océan n'est pas un destructeur pervers et implacable. Il n'y a rien de téméraire dans cette aventure. Nous savions ce que nous faisions et avec un bateau de la meilleure conception.
Du 10 juin au 17 juillet 1911, Thomas Fleming Day et ses deux coéquipiers réalisent la première transatlantique avec un petit voilier de plaisance, de Providence (Rhode Island, USA) à Gibraltar (Europe).
À l'occasion de ce centenaire, une traduction française du récit de Thomas Fleming Day est réalisée par Olivier Merbau. Il n'y a pas eu d'édition française jusqu'à ce jour à notre connaissance.
Le Sea Bird a permis l'essor de la plaisance populaire.
Ce fut une révolution : la facilité de construction de ces plans, leur diffusion via The Rudder, l'absence de droits voulue sans doute très consciemment par Thomas Fleming Day qui a dessiné lui-même ce dériveur, en ont fait un petit bateau qui allait être construit partout, par des chantiers et par des amateurs.
Pour la première fois dans l'histoire de la voile, on offrait à celui qui voulait s'en donner la peine, ou à celui qui n'avait que des moyens modestes d'existence, un voilier de plaisance habitable solide, sûr, marin, vivant, plaisant, facile ! On peut affirmer que toutes les caractéristiques qui ont permis l'envol de la voile populaire étaient déjà présentes :
Coque à bouchains vifs facile à construire, dimensions raisonnables, poids maîtrisé, gréement divisé ne demandant que peu d'efforts, habitabilité confortable (pour l'époque !), rusticité et capacités tous terrains. voila qui a ouvert le monde de la mer à une classe moyenne en formation qui avait du temps libre, quelques finances, et un goût pour l'aventure étayé par une littérature maritime contemporaine : Jack London, Conrad, Pierre Loti, Henri de Monfreid, sont alors vivants ! C'était une révolution ! Combien de marins, combien de capitaines, sont partis sur les mers lointaines à bord d'un Sea Bird ? Le succès de la traversée transatlantique de Thomas Fleming Day, le relais puissant du Rudder, le tour du monde de Harry Pidgeon sur une version agrandie du même plan, en ont fait un bateau à la réputation universelle.
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