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Création d'un atelier d'écriture en ligne. Accroche du jour:

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  • ClocloSF a dit :
    Le début du poème :
    « C’était lors de mon premier arbre,
    J’avais beau le sentir en moi
    Il me surprit par tant de branches,
    Il était arbre mille fois.
    Moi qui suis tout ce que je forme
    Je ne me savais pas feuillu,
    Voilà que je donnais de l’ombre
    Et j’avais des oiseaux dessus.


    Novembre 1917, déserteur, on me fusilla.
    Lisière de forêt, dans un trou on me jeta.
    Racines de chênes ne facilitèrent pas le travail.
    Le froid et la neige dégradèrent mes entrailles.
    Mais l’arbre s’habitua de ma présence inattendue,
    Racines mises à nue, nutriment je suis devenu.
    Osmose totale dans cet arbre, mon âme aspirée,
    Par un chêne habité, je fus transformé.
    Au printemps, dans ses branches mon cœur survécu,
    Mais à son tour l’arbre fut abattu.
    Cercueils pour humains en temps de guerre,
    Le bois du vieux chêne fut mis en terre.
    Par chance c’est sur un blessé que ma vie continua,
    Mes battements de cœur dans sa jambe de bois.
  • Mon accroche du jour :
    Mon amie chrétienne, m'invite à lire la Bible en me disant que c'est vraiment trés beau. Je sais que nous avons la chance d'être dans un état laïc et que nous avons le choix d'accepter ou de refuser ce genre de proposition en toutes conscience et liberté. Mais la curiosité et certains passages magnifiques qu'elle m'a lus ...
  • jourgetoux a dit :
    Bien joué
    Vous êtes de belles ambassadrices de la paix et de l’amitié

    Merci. Je te renvoie le compliment.
  • ClocloSF a dit :
    Inspirée par un poème de Jules Supervielle : Le premier arbre

    C’était lors de mon premier poème
    Déjà les mots dansaient en moi
    Or, j’aimais tant ma vie de bohème
    Que je l’offris aux oiseaux des bois.

    Comme c'est beau; ça m'épate. Merci.
  • jourgetoux a dit :
    Parfum de l’été
    Odeur des foins
    Nos amours légers
    Me paraissent si loin

    Ca donne envie de se rouler dans l'herbe. (Quand elle est sèche bien-sûr! ) Merci
  • jourgetoux a dit :
    Novembre 1917, déserteur, on me fusilla.
    Lisière de forêt, dans un trou on me jeta.
    Racines de chênes ne facilitèrent pas le travail.
    Le froid et la neige dégradèrent mes entrailles.
    Mais l’arbre s’habitua de ma présence inattendue,
    Racines mises à nue, nutriment je suis devenu.
    Osmose totale dans cet arbre, mon âme aspirée,
    Par un chêne habité, je fus transformé.
    Au printemps, dans ses branches mon cœur survécu,
    Mais à son tour l’arbre fut abattu.
    Cercueils pour humains en temps de guerre,
    Le bois du vieux chêne fut mis en terre.
    Par chance c’est sur un blessé que ma vie continua,
    Mes battements de cœur dans sa jambe de bois.

    Bonjour
    En lisant ton très beau poème, j'ai immédiatement pensé à celui d'Arthur Rimbaud, BRAVO.


    C’est un trou de verdure où chante une rivière
    Accrochant follement aux herbes des haillons
    D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
    Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.

    Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
    Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
    Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
    Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

    Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
    Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
    Nature, berce-le chaudement : il a froid.

    Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
    Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
    Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

    Arthur Rimbaud, octobre 1870
  • Cymone a dit :
    Bonjour
    En lisant ton très beau poème, j'ai immédiatement pensé à celui d'Arthur Rimbaud, BRAVO.

    C’est un trou de verdure où chante une rivière
    Accrochant follement aux herbes des haillons
    D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
    Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.

    Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
    Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,

    Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
    Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

    Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
    Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
    Nature, berce-le chaudement : il a froid.

    Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
    Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
    Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

    Arthur Rimbaud, octobre 1870


    Merci Cymone c’est très gentil .
  • jourgetoux a dit :
    Novembre 1917, déserteur, on me fusilla.
    Lisière de forêt, dans un trou on me jeta.
    Racines de chênes ne facilitèrent pas le travail.
    Le froid et la neige dégradèrent mes entrailles.
    Mais l’arbre s’habitua de ma présence inattendue,
    Racines mises à nue, nutriment je suis devenu.
    Osmose totale dans cet arbre, mon âme aspirée,
    Par un chêne habité, je fus transformé.
    Au printemps, dans ses branches mon cœur survécu,
    Mais à son tour l’arbre fut abattu.
    Cercueils pour humains en temps de guerre,


    Le bois du vieux chêne fut mis en terre.
    Par chance c’est sur un blessé que ma vie continua,
    Mes battements de cœur dans sa jambe de bois.


    Waouh !
  • jourgetoux a dit :
    Novembre 1917, déserteur, on me fusilla.
    Lisière de forêt, dans un trou on me jeta.
    Racines de chênes ne facilitèrent pas le travail.
    Le froid et la neige dégradèrent mes entrailles.
    Mais l’arbre s’habitua de ma présence inattendue,
    Racines mises à nue, nutriment je suis devenu.
    Osmose totale dans cet arbre, mon âme aspirée,
    Par un chêne habité, je fus transformé.
    Au printemps, dans ses branches mon cœur survécu,
    Mais à son tour l’arbre fut abattu.
    Cercueils pour humains en temps de guerre,


    Le bois du vieux chêne fut mis en terre.
    Par chance c’est sur un blessé que ma vie continua,
    Mes battements de cœur dans sa jambe de bois.


    Waouh !
  • jourgetoux a dit :
    Novembre 1917, déserteur, on me fusilla.
    Lisière de forêt, dans un trou on me jeta.
    Racines de chênes ne facilitèrent pas le travail.
    Le froid et la neige dégradèrent mes entrailles.
    Mais l’arbre s’habitua de ma présence inattendue,
    Racines mises à nue, nutriment je suis devenu.
    Osmose totale dans cet arbre, mon âme aspirée,
    Par un chêne habité, je fus transformé.
    Au printemps, dans ses branches mon cœur survécu,
    Mais à son tour l’arbre fut abattu.
    Cercueils pour humains en temps de guerre,


    Le bois du vieux chêne fut mis en terre.
    Par chance c’est sur un blessé que ma vie continua,
    Mes battements de cœur dans sa jambe de bois.


    Waouh !

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