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J'avoue que je ne comprenais pas le titre de votre discussion et surtout ce qu'elle venait faire sur ce site de lecture.
J'ai ouvert le lien et découvert que vous avez écrit un livre témoignage sur cette maladie qui a emporté votre mère durant l'été 2012.
Absolument pas adepte de ce type de roman, je trouve votre démarche vraiment touchante et peut être devriez-vous nous parler de votre livre et du chemin qui vous amené à cette écriture ?
Faites-vous connaitre pour trouver un éditeur comme vous le souhaitez, faites du bruit !!!
Votre timide ouverture de discussion sur ce site est un petit chuchotement dans le brouhaha de la grande "toile internet".
En vous souhaitant que votre message soit entendu.
Je partage également le point de vue exprimé par Séverine. J'étais dans la même attente ne sachant comment rebondir sur votre sujet.
Il y a de nombreux auteurs sur ce site qui cherchent une tribune, un public, des lecteurs. Mais ce n'est pas suffisant pour faire le "buzz". Il faut se mettre en scène, en musique, expliquer sa démarche et faire vibrer la corde sensible.
On dit souvent que ce qui est important n'est pas le résultat mais la façon (et le chemin) qui nous permet de l'atteindre.
J'avais vu cette discussion mais je n'ai pas souhaité intervenir, gênée par ce lien sans mot d'accompagnement, sans explication, jeté là comme une pub. C'est mon ressenti. Comme Séverine, je n'adhère pas à ce genre de témoignages mais je comprends qu'on puisse ressentir le besoin de les écrire en hommage à la personne disparue ou pour exorciser son propre chagrin.
J'espère que vous reviendrez nous en dire un peu plus.
Cordialement, Nina
Bises à Séverine et à J. Michel
bonsoir a tous
désolée de ne pas vous avoir répondu plutôt
je vous mets un extrait
Trois mois, c’est le temps d’un été, trois mois durant lesquels la vie quotidienne est brisée. Le temps s’arrête, toutes nos occupations habituelles et nos petits soucis passagers ne comptent plus, comme si on traversait une autre dimension. Je ne me rappelle pas du temps qu’il faisait dehors. Je n’ai d’ailleurs pas sorti mes vêtements d’été cette année. Nous vivions dans une bulle à part, loin du monde, où seule ma mère avait de l’importance.
J’ai voulu écrire ce livre en mémoire de ma mère, à son courage et sa force de résister face à cette terrible maladie qu’est le cancer. Les personnes qui liront ce livre pourront peut-être se reconnaître si elles vivent la même la situation et d’autres pourront comprendre ce qui les attende. Bien sûr, elles seront choquées de certaines noirceurs mais pour celles qui n’ont jamais connu la maladie, elles pourront se préparer au calvaire. En effet, dans certains cas, il n’existe aucune alternative, la mort est l’issue finale. Le but est aussi de lancer un appel au secours au monde entier pour tous les malades qui souffrent et pour qui la prise en charge de la douleur n’est pas aussi bien considérée qu’on puisse le croire.
Ces trois mois passés sont ancrés dans ma tête, inoubliables, tellement ils étaient intenses. J’aimerais parfois effacer certains de ces mauvais souvenirs mais ils ne disparaîtront jamais. Et pourtant, ce laps de temps m’a paru une éternité surtout pour ma mère face à ses souffrances tant physiques que psychiques. C’est insensé que l’on puisse souffrir autant de nos jours!
Pour les médecins qui parlaient de dénie de la maladie, sa plus grande souffrance intérieure était de partir en laissant trois enfants: elle était très angoissée mais le cachait. Elle ne posait jamais de questions aux médecins sur son état, elle subissait en silence. Pourtant, face à nous, dès l’annonce de cette maladie incurable jusqu’à sa dernière semaine de vie, elle a tenté de dissimuler ses douleurs et plaisantait toujours. Beaucoup de monde ont été surpris de son moral face à son cancer. Certains disaient même qu’ils seraient effondrés si ça leur arrivait. Jamais je ne l’ai vu pleurer une journée, elle est restée calme jusqu’au bout. Mais ce n’était qu’une façade. Je connaissais très bien ma mère, c’était sa manière à elle de ne pas nous inquiéter, de nous rassurer. On rentrait donc dans son jeu, c’était le mieux à faire. « Je pourrais hurler, pleurer, me rouler par terre ça n’y changerait rien, la maladie est là », c’étaient ses mots à elle. Tant que son état le permettait, on vivait et on se comportait avec elle comme si elle n’était pas malade. Je n’osais pas aborder le sujet de la mort, j’essayais d’avoir des discussions pour qu’elle se confie mais jamais je n’y suis parvenue. J’imagine le poids qu’elle portait en se renfermant ainsi et jamais je ne pourrais savoir si elle dissimulait sa souffrance ou si elle espérait vraiment guérir.
Son histoire est très dure, je ne veux en aucun cas blesser les personnes malades ou les apeurer mais le fait est que personne n’ose parler des fins de vie et pourtant chaque jour des familles connaissent cette douleur de perdre quelqu’un ou de le voir souffrir. Il faut prendre conscience de la détresse psychologique des malades et des familles. J’aimerais avoir la possibilité d’éditer ce livre et de négocier un contrat où une partie des droits d’auteur serait reversée à la recherche contre le cancer.
Messages : 8
Le 24/06/2013 à 11h53
Messages : 307
Le 23/07/2013 à 19h10
J'avoue que je ne comprenais pas le titre de votre discussion et surtout ce qu'elle venait faire sur ce site de lecture.
J'ai ouvert le lien et découvert que vous avez écrit un livre témoignage sur cette maladie qui a emporté votre mère durant l'été 2012.
Absolument pas adepte de ce type de roman, je trouve votre démarche vraiment touchante et peut être devriez-vous nous parler de votre livre et du chemin qui vous amené à cette écriture ?
Faites-vous connaitre pour trouver un éditeur comme vous le souhaitez, faites du bruit !!!
Votre timide ouverture de discussion sur ce site est un petit chuchotement dans le brouhaha de la grande "toile internet".
En vous souhaitant que votre message soit entendu.
Peut-être à bientôt,
Séverine
Messages : 2407
Le 24/07/2013 à 13h48
Bonjour Séverine,
Je partage également le point de vue exprimé par Séverine. J'étais dans la même attente ne sachant comment rebondir sur votre sujet.
Il y a de nombreux auteurs sur ce site qui cherchent une tribune, un public, des lecteurs. Mais ce n'est pas suffisant pour faire le "buzz". Il faut se mettre en scène, en musique, expliquer sa démarche et faire vibrer la corde sensible.
On dit souvent que ce qui est important n'est pas le résultat mais la façon (et le chemin) qui nous permet de l'atteindre.
A bientôt de vous lire
Amitiés
JM
ps : bises à Séverine
Messages : 669
Le 25/07/2013 à 20h08
J'avais vu cette discussion mais je n'ai pas souhaité intervenir, gênée par ce lien sans mot d'accompagnement, sans explication, jeté là comme une pub. C'est mon ressenti. Comme Séverine, je n'adhère pas à ce genre de témoignages mais je comprends qu'on puisse ressentir le besoin de les écrire en hommage à la personne disparue ou pour exorciser son propre chagrin.
J'espère que vous reviendrez nous en dire un peu plus.
Cordialement, Nina
Bises à Séverine et à J. Michel
Messages : 8
Le 08/10/2013 à 20h39
désolée de ne pas vous avoir répondu plutôt
je vous mets un extrait
Trois mois, c’est le temps d’un été, trois mois durant lesquels la vie quotidienne est brisée. Le temps s’arrête, toutes nos occupations habituelles et nos petits soucis passagers ne comptent plus, comme si on traversait une autre dimension. Je ne me rappelle pas du temps qu’il faisait dehors. Je n’ai d’ailleurs pas sorti mes vêtements d’été cette année. Nous vivions dans une bulle à part, loin du monde, où seule ma mère avait de l’importance.
J’ai voulu écrire ce livre en mémoire de ma mère, à son courage et sa force de résister face à cette terrible maladie qu’est le cancer. Les personnes qui liront ce livre pourront peut-être se reconnaître si elles vivent la même la situation et d’autres pourront comprendre ce qui les attende. Bien sûr, elles seront choquées de certaines noirceurs mais pour celles qui n’ont jamais connu la maladie, elles pourront se préparer au calvaire. En effet, dans certains cas, il n’existe aucune alternative, la mort est l’issue finale. Le but est aussi de lancer un appel au secours au monde entier pour tous les malades qui souffrent et pour qui la prise en charge de la douleur n’est pas aussi bien considérée qu’on puisse le croire.
Ces trois mois passés sont ancrés dans ma tête, inoubliables, tellement ils étaient intenses. J’aimerais parfois effacer certains de ces mauvais souvenirs mais ils ne disparaîtront jamais. Et pourtant, ce laps de temps m’a paru une éternité surtout pour ma mère face à ses souffrances tant physiques que psychiques. C’est insensé que l’on puisse souffrir autant de nos jours!
Pour les médecins qui parlaient de dénie de la maladie, sa plus grande souffrance intérieure était de partir en laissant trois enfants: elle était très angoissée mais le cachait. Elle ne posait jamais de questions aux médecins sur son état, elle subissait en silence. Pourtant, face à nous, dès l’annonce de cette maladie incurable jusqu’à sa dernière semaine de vie, elle a tenté de dissimuler ses douleurs et plaisantait toujours. Beaucoup de monde ont été surpris de son moral face à son cancer. Certains disaient même qu’ils seraient effondrés si ça leur arrivait. Jamais je ne l’ai vu pleurer une journée, elle est restée calme jusqu’au bout. Mais ce n’était qu’une façade. Je connaissais très bien ma mère, c’était sa manière à elle de ne pas nous inquiéter, de nous rassurer. On rentrait donc dans son jeu, c’était le mieux à faire. « Je pourrais hurler, pleurer, me rouler par terre ça n’y changerait rien, la maladie est là », c’étaient ses mots à elle. Tant que son état le permettait, on vivait et on se comportait avec elle comme si elle n’était pas malade. Je n’osais pas aborder le sujet de la mort, j’essayais d’avoir des discussions pour qu’elle se confie mais jamais je n’y suis parvenue. J’imagine le poids qu’elle portait en se renfermant ainsi et jamais je ne pourrais savoir si elle dissimulait sa souffrance ou si elle espérait vraiment guérir.
Son histoire est très dure, je ne veux en aucun cas blesser les personnes malades ou les apeurer mais le fait est que personne n’ose parler des fins de vie et pourtant chaque jour des familles connaissent cette douleur de perdre quelqu’un ou de le voir souffrir. Il faut prendre conscience de la détresse psychologique des malades et des familles. J’aimerais avoir la possibilité d’éditer ce livre et de négocier un contrat où une partie des droits d’auteur serait reversée à la recherche contre le cancer.
merci pour vos messages
Messages : 8
Le 08/10/2013 à 20h44