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Extrêmement intéressant, bien écrit et bien mené, le livre d'Idir Tas “La légende d’une grive solitaire” ne laisse pas indifférent après sa lecture.
Comment en effet rester insensible aux mille et un déboires liés au chômage de longue durée d’un homme bardé de diplômes universitaires ? Comment ne pas être touché par la mort d’un ancêtre qui erre dans une rue de Marseille et qui, ayant oublié sa carte d’identité, se retrouve enterré dans une fosse commune sans étiquette ? Comment ne pas être touché par le silence d’un peuple rendu tellement amnésique qu’il en oublie jusqu’aux noms de ses ancêtres ?
En lisant ce texte, on court le risque d’inviter le doute à planer sur nos belles certitudes ‒certitudes de pantouflard‒, acquises laborieusement durant toute une vie, qui nous incitent à nous voiler la face et à pratiquer la politique de l’autruche devant les véritables maux qui rongent nos sociétés actuelles. Des SDF meurent encore aujourd’hui dans la rue à cause du froid ! Et ce ne sont pas des cas isolés.
Tout comme les dessins naïfs de l’auteur, les neuf légendes qui enrichissent le texte sont belles. Elles nous enchantent tout simplement. Elles tissent un lien entre le patrimoine local français et les contes oraux kabyles, substrat culturel de l’enfance de Yidhir.
Merci à l’auteur de “L’Étoile des neiges” de continuer encore à nous procurer tant de plaisir.
Tahar Khalfoune
Messages : 1
Le 06/03/2018 à 18h35
Comment en effet rester insensible aux mille et un déboires liés au chômage de longue durée d’un homme bardé de diplômes universitaires ? Comment ne pas être touché par la mort d’un ancêtre qui erre dans une rue de Marseille et qui, ayant oublié sa carte d’identité, se retrouve enterré dans une fosse commune sans étiquette ? Comment ne pas être touché par le silence d’un peuple rendu tellement amnésique qu’il en oublie jusqu’aux noms de ses ancêtres ?
En lisant ce texte, on court le risque d’inviter le doute à planer sur nos belles certitudes ‒certitudes de pantouflard‒, acquises laborieusement durant toute une vie, qui nous incitent à nous voiler la face et à pratiquer la politique de l’autruche devant les véritables maux qui rongent nos sociétés actuelles. Des SDF meurent encore aujourd’hui dans la rue à cause du froid ! Et ce ne sont pas des cas isolés.
Tout comme les dessins naïfs de l’auteur, les neuf légendes qui enrichissent le texte sont belles. Elles nous enchantent tout simplement. Elles tissent un lien entre le patrimoine local français et les contes oraux kabyles, substrat culturel de l’enfance de Yidhir.
Merci à l’auteur de “L’Étoile des neiges” de continuer encore à nous procurer tant de plaisir.
Tahar Khalfoune