"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Deux choses m'ont intriguée dans ce roman : d'abord l'histoire, celle d'une organisation secrète qui se charge de tuer des gens et la deuxième, le fait qu'il y ait deux auteurs à ce livre. Car en réalité il s'agit d'un livre rédigé par Jack London pour les treize premiers chapitres, les six derniers ayant été rédigés par Robert Lloyd Fish d'après les notes laissées par l'auteur. Et cette spécificité me paraissait passionnante, va-t-on voir la différence entre la première partie et la deuxième partie ? Va-t-il y avoir une différence entre les styles ? C'est tout cela qui m'a poussée vers ce roman.
Du point de vue de la construction littéraire et de la coexistence de deux auteurs, je n'ai pas été déçue, d'autant plus que se trouvent à la fin du livre, les fameuses notes laissées par Jack London qui ont été utilisées pour rédiger la suite de l'histoire. C'était d'autant plus intéressant que les treize premiers chapitres s'arrêtent en plein milieu d'une scène incroyable, en plein suspense. La tâche était donc ardue pour Robert L. Fish de reprendre le flambeau…
Du point de vue de l'histoire, je dois avouer que j'ai été un peu déçue et je me demande même si je n'ai pas préféré les six derniers chapitres, beaucoup plus mouvementés. Le Bureau des Assassinats relate donc l'histoire d'une organisation internationale que l'on peut contacter lorsque l'on veut faire tuer quelqu'un. Ce bureau est composé d'assassins, de tueurs à gage, qui exercent pourtant des professions tout à fait respectables dans la vraie vie. Pour faire tuer quelqu'un, une seule condition, l'assassinat doit être justifié. Bref il faut une bonne raison pour mettre fin aux jours de son voisin. Ivan Dragomiloff est le fondateur de cette organisation. Winter Hall vient le trouver un jour pour passer une commande, celle de le tuer, lui, le fondateur du Bureau des Assassinats. Et à la suite d'un échange philosophique rocambolesque, Ivan Dragomiloff accepte d'honorer le contrat, il sera tué par l'équipe du Bureau des Assassinats. Mais il ignore à ce moment là que Winter Hall qui vient de signer son arrêt de mort, est par ailleurs fiancé à sa nièce, Grounia, à laquelle il tient plus que tout.
Il y a beaucoup d'absurde dans ce roman de Jack London et Robert L. Fish. L'idée de départ est attirante, on croit plonger dans un thriller. Mais ce n'est pas tout à fait le cas. Ce n'est pas juste une chasse à l'homme, tout est un peu surréaliste, les situations sont rocambolesques, notamment cette première scène où les anarchistes viennent commanditer un meurtre parce qu'ils n'aiment pas le sang et ne veulent donc pas y procéder eux-mêmes. Bref on sourit souvent, même si j'ai eu l'impression de quelques longueurs, passé l'amusement du départ.
Chronique complète sur le blog : https://riennesopposealalecture.blogspot.com/2018/10/le-bureau-des-assassinats-de-jack-london.html
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !