Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Bienvenue en cette nouvelle année 1882 !
Que l'on soit pauvre ou aisé, cela n'a pas d'importance car l'heure est à la fête ! Pourtant, alors que tous les New-yorkais aspirent à vivre une année meilleure que la précédente, le clan Stallworth, une riche famille républicaine ayant à sa tête un juge intransigeant voit l'avenir d'un autre œil. Pour décrédibiliser le Parti démocrate et par la même occasion asseoir leurs ambitions personnelles, l'homme de loi et son beau-fils décident de partir en croisade contre le quartier le plus mal famé du coin ; le triangle noir.
Comme vous pouvez vous en douter, tout ne se passera pas comme prévu pour les membres Stallworth. En effet, ils étaient loin de se douter qu'ils trouveraient sur leur chemin les femmes Shanks, personnalités emblématiques du quartier qui ne l'entendent pas de cette oreille-là.
Michael McDowell nous "tricote" ici un très beau roman social. De ses aiguilles pointues en guise de plume, l'auteur arrive à nous confectionner un ouvrage régulier très agréable à découvrir.
J'ai aimé que la pelote de la famille Stallworth s'emmêle à plusieurs reprises après le travail minutieux réalisé par le clan Shanks, personnages auxquels je me suis beaucoup attachée et qui finalement arrivent à donner l'impression que commettre des délits est tout ce qu'il y a de plus normal !
J'ai également adoré l'ambiance très noire et réaliste se dégageant de l'histoire où les rebondissements et les mauvais coups sont de la partie.
En refermant cet ouvrage, je comprends l'engouement par les lecteurs de la série Black Water (que je n'ai pas encore découvert) car Michael McDowell nous emporte complètement dans une époque avec une grande facilité alors même que celui-ci est un auteur contemporain.
Je tiens à remercier les Éditions Monsieur Toussaint Louverture et Babelio pour m'avoir permis de découvrir grâce à une masse critique privilégiée ce petit bijou de la littérature à l'écrin aussi beau que son contenu que je ne peux que vivement conseiller de découvrir...
Une couverture exceptionnelle dans les moindres détails pour un roman qui l'est tout autant.
Michael McDowell nous entraîne dans le New York de la fin du 19e siècle, dans deux quartiers aux antipodes l'un de l'autre.
Le juge Stallworth, impitoyable, vit dans les beaux quartiers avec sa famille. Il est obsédé par un projet de grande envergure : éradiquer le vice du sinistre quartier connu sous le nom de Triangle Noir. Dans cette périlleuse mission, il s'adjoint l'aide de son fils Edward, pasteur aux redoutables sermons moralisateurs, et celle de son gendre Duncan Phair, jeune avocat à l'avenir prometteur. Ensemble, ils vont lutter pour éradiquer la terrible lignée des Shanks et ce sera un combat sans merci.
J'ai apprécié l'arbre généalogique des Stallworth et des Shanks qui m'a permis de déambuler dans cette foultitude de personnages sans m'égarer.
J'ai très vite été embarquée dans cette histoire, et c'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai suivi les déboires des personnages hauts en couleur dans chacun des deux clans.
Les descriptions des lieux sont d'une incroyable précision et le cadre de vie des Shanks fait froid dans le dos. Cette histoire pleine de rebondissements est menée à un train d'enfer et l'on comprend vite que Lena, l'imposante grand-mère du clan Shanks, n'aura de cesse de se venger du juge Stallworth, responsable du décès de trois membres de sa famille. Œil pour œil, dent pour dent pourrait être sa devise !
Je n'ai pas lu ''Blackwater'', mais j'ai bien l'intention de le faire car j'ai eu un véritable coup de cœur pour l'écriture de Michael McDowell. C'était plus facile de commencer par un one shot.
Je remercie les éditions Monsieur Toussaint Louverture pour cette sublime découverte en avant-première. Une lecture qui m'a tenue en haleine d'un bout à l'autre.
Avec ce roman sombre, nous plongeons dans le New-York du XIXème siècle où l’opulence et l’extrême misère coexistent à quelques rues l’une de l’autre.
En cette nouvelle année 1882, l’influent et cruel juge Stallworth et son gendre Duncan Phair, jeune avocat promis à un brillant avenir, échangent à voix basse sur leurs projets et stratagèmes pour renverser les Démocrates au pouvoir et promouvoir les Républicains et par là même, leurs propres intérêts. Pour cela ils se rapprochent d’un journaliste et vont ensemble publier des articles sur l’un des quartiers les plus gangréné de la ville, le tristement célèbre «Triangle Noir » afin de mettre en lumière l’incapacité des Démocrates à gérer cette corruption et à assurer la sécurité des bons citoyens. Le juge est aidé en cela de son fils, Edward, pasteur moralisateur qui, chaque dimanche harangue ses paroissiens de sermons incendiaires sur ces quartiers infâmes où les pires vices règnent en toute impunité. L’assassinat dans ce même quartier d’un avocat respectable, Cyrus Butterfield, arrive à point nommé pour servir leur plan. Surtout quand la « coupable » est liée à la famille Shrank qui s’avère, selon le juge Stallworth être une véritable lignée corrompue de criminelles. Le juge compte bien faire un exemple retentissant en annihilant les Shrank. D’autant plus que vingt ans plus tôt, il a condamné à la pendaison Cornélius Shrank et à la prison pour plusieurs années sa femme Léna, puis ensuite leur fils Alik à l’emprisonnement sur l’Ile de Sing-Sing. Une véritable haine habite Léna contre ce juge qui a détruit sa famille vingt ans auparavant et s’acharne à nouveau sur elle. Mais pour les Shrank, l’heure de rendre coup pour coup et d’anéantir les Stallworth a sonné.
Tout comme dans la série « Blackwater » qui est de loin son œuvre la plus étoffée, Michael Mc Dowell, traite ici encore de la famille. Comme il le dit si bien, à l’inverse des relations choisies et horizontales, la famille est pour lui un système social vertical ( âge, ressource, pouvoir) qui implique par essence des situations de domination et des stratégies d’évitement et de renversement. Contrairement aux relations horizontales auxquelles il est toujours possible de mettre un frein ou de les repousser, les relations verticales, quant à elles vous touchent au plus profond et sont comme des poutres plantées en vous. Il y a plus de possibilités de drame dans les relations auxquelles on est attaché comme à un tuteur.
La famille, dans ce roman noir et sombre, occupe donc le rôle principal tandis que la vengeance y occupe la seconde place. Entre les misérables Shrank et les opulents et respectables Stallworth, les plus méprisables ne sont pas ceux qu’on pourrait croire . D’un côté nous avons le pouvoir et le droit de vie et de mort que donne l’argent ,la position sociale et professionnelle, de l’autre nous avons la misère noire faite de multiples petits trafics qui permettent de s’en sortir et de survivre sans se faire remarquer. D’un côté nous avons une famille qui occupe le devant de la scène publique mais qui est un carcan stricte sans amour aucun. De l’autre, une famille soudée par l’amour et le respect qui la renforce face à l’adversité.
Le récit commence par de longues descriptions légèrement déstabilisantes qui, en fait, posent le décor et les personnages. Une fois familiarisés avec chacun, nous sommes véritablement happés par l’histoire et les 517 pages sont littéralement dévorées.
Michael Mc Dowell a l’art de nous ensorceler avec ces histoires de famille et n’hésite pas à nous malmener émotionnellement autant qu’il malmène ses personnages. Personne n’est épargné, autant le savoir avant de se plonger dans la lecture de ce récit totalement addictif.
An de grâce 1882, les cloches de New York annoncent la nouvelle année. La famille du juge Stallworth décide de lutter contre la dégénérescence morale de cette ville : salles de jeux clandestines, prostitutions, bars. Mais leurs motivations ne sont pas entièrement altruistes. Les Shanks sont embourbés dans le vice, une lignée de femmes meurtrières, prostituées, receleuses, faussaires et avorteuses. Mais les Shanks ont un contentieux avec les Stallworth, le juge Stallworth a fait condamner et pendre le mari de Lena Shanks. La vengeance est un plat qui se mange froid.
Je n'ai pas lu « Blackwater » la saga qui a fait la renommée de Mickaël McDowell et j'avais un certain apriori avant de lire ce roman. Mais cette lecture a été une belle surprise. La couverture très originale et le format donnent l'impression d'entrer dans un vieux grimoire. L'écriture de Mickaël McDowell est très vivante, il nous offre une plongée dans le New York de la fin du XIXe siècle, aussi bien dans les bas-fonds de la ville qu'à l'intérieur d'une famille bourgeoise. Et puis soudain, le récit se transforme en un thriller glaçant, où vont s'affronter deux familles que tout oppose, une qui jouit d'une réputation à défendre et l'autre qui est une vraie cour des miracles. Par ses descriptions précises, l'auteur sait recréer les atmosphères que ce soit un salon bourgeois, une fumerie d'opium ou un bar miteux où les marins viennent se saouler. Deux personnages ont plus particulièrement attiré mon attention : Benjamin le vilain petit canard de la famille Stallworth et sa sœur Helen, une jeune femme sensible à la misère qui l'entoure. Ce roman a été un plaisir total du début jusqu'à la fin, une vraie évasion.
Je remercie infiniment les éditions Monsieur Toussaint Louverture pour ce beau cadeau en avant-première.
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Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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