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Jean-Paul Kauffmann

Jean-Paul Kauffmann
Journaliste au Matin de Paris dès 1977, puis grand reporter à L'Événement du Jeudi, Jean-Paul Kaufmann est enlevé à Beyrouth, Liban avec Michel Seurat le 22 mai 1985 et libéré trois ans plus tard, le 4 mai 1988. En 1994, il crée la revue L'Amateur de cigare. Écrivain, il a publié L'A... Voir plus
Journaliste au Matin de Paris dès 1977, puis grand reporter à L'Événement du Jeudi, Jean-Paul Kaufmann est enlevé à Beyrouth, Liban avec Michel Seurat le 22 mai 1985 et libéré trois ans plus tard, le 4 mai 1988. En 1994, il crée la revue L'Amateur de cigare. Écrivain, il a publié L'Arche des Kerguelen (Flammarion, 1993) ; La Chambre noire de Longwood (La Table Ronde, 1997) qui a reçu le Prix Fémina essai, le Prix Roger Nimier, le Grand Prix Lire-RTL, le Prix Jules Verne et le Prix Joseph Kessel ; La Lutte avec L'Ange (La Table Ronde, 2001) et 31, allées Damour - Raymond Guérin 1905-1955 (La Table ronde / Berg international. 2004). En 2002, Jean-Paul Kauffmann reçoit le Prix de littérature Paul Morand remis par l'Académie française, en 2009, le Prix de la langue française pour l'ensemble de son oeuvre et en 2012, le prix littéraire de la fondation Prince Pierre de Monaco, qui couronne un écrivain d'expression française de renom pour l'ensemble de son oeuvre.

Avis sur cet auteur (14)

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    Couverture du livre « La maison du retour » de Jean-Paul Kauffmann aux éditions Folio

    laurence bandelier sur La maison du retour de Jean-Paul Kauffmann

    Ouvrage original, c’est certain, qui est très agréable à lire, qui possède une fluidité naturelle.
    Cependant, ces pages semblent surtout écrites par l’auteur pour lui-même et non à destination de lecteurs potentiels.
    Ce n’est pas une critique, loin de là. Pour combien l’écriture a été le moyen...
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    Ouvrage original, c’est certain, qui est très agréable à lire, qui possède une fluidité naturelle.
    Cependant, ces pages semblent surtout écrites par l’auteur pour lui-même et non à destination de lecteurs potentiels.
    Ce n’est pas une critique, loin de là. Pour combien l’écriture a été le moyen d’exorciser des souvenirs pénibles afin de les regarder en face et ensuite d’espérer les laisser derrière soi.
    Ce qui est différent ici, c’est que Jean-Paul Kauffmann ne nous décrit pas son emprisonnement mais une période de quelques mois après sa libération où il a décidé de changer de paysage et d’acquérir une maison.
    Il nous décrit son retour à la nature, son besoin de solitude (mais pas d’isolement) et la relation qu’il noue petit à petit avec « Les Tilleuls ».

    Ce n’est pas déplaisant, c’est même reposant d’être dans la nature, même si ce n’est qu’à travers la lecture.
    Le seul ennui, c’est qu’on se sent étranger à ce qui s’y passe, comme si l’auteur ne se parlait qu’à lui-même.

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    Couverture du livre « Remonter la Marne » de Jean-Paul Kauffmann aux éditions Le Livre De Poche

    Florence31000 sur Remonter la Marne de Jean-Paul Kauffmann

    L’auteur nous prend la main et nous fait monter à bord de son bateau virtuel afin de remonter avec lui à pied la Marne, depuis sa confluence avec la Seine jusqu'à la source. Il nous fait découvrir avec poésie les paysages qu’il découvre, très laids au début à la sortie de Paris et qui ensuite...
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    L’auteur nous prend la main et nous fait monter à bord de son bateau virtuel afin de remonter avec lui à pied la Marne, depuis sa confluence avec la Seine jusqu'à la source. Il nous fait découvrir avec poésie les paysages qu’il découvre, très laids au début à la sortie de Paris et qui ensuite nous enchantent au fil des pages avec une succession de portraits plus intéressants les uns que les autres.
    Un beau moment de lecture, d'humanité et de simplicité.

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    Couverture du livre « Outre-terre » de Jean-Paul Kauffmann aux éditions Folio

    Sophie Gauthier sur Outre-terre de Jean-Paul Kauffmann

    Deux cents ans après la bataille d'Eylau lors de laquelle Napoléon a failli tout perdre, Jean-Paul Kauffmann se rend sur les lieux désormais appelés Kaliningrad, en territoire russe. Accompagné de son épouse, de ses deux fils et de Julia, leur guide-interprète, qui ont quelques difficultés à...
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    Deux cents ans après la bataille d'Eylau lors de laquelle Napoléon a failli tout perdre, Jean-Paul Kauffmann se rend sur les lieux désormais appelés Kaliningrad, en territoire russe. Accompagné de son épouse, de ses deux fils et de Julia, leur guide-interprète, qui ont quelques difficultés à comprendre sa fascination pour ce champ de bataille et ne se privent pas de le lui dire, il arpente la petite ville et les alentours, prenant pour guides le tableau peint par le Baron Gros mais aussi les romans de Balzac et de Hugo.

    Ce voyage dans le temps et dans l'espace a quelque chose de profondément émouvant et de fondamentalement humain. Les tonalités de l'écriture varient imperceptiblement selon ce qui est évoqué : humour léger des tribulations de cet improbable "club des cinq" ; épopée tragique de la narration d'une épouvantable bataille ; mélancolie qui semble planer sur ces lieux énigmatiques... L'écriture coule comme une source et s'empare des paysages et des histoires pour nourrir notre imaginaire. Sensations, réflexions, émotions passent par le filtre de ce style souple et doux pour nous raconter ce que fut la bataille d'Eylau, mais aussi ce que sont toutes les guerres, ce qu'il reste des vivants et des morts lorsqu'elles sont passées sur les existences. Les liens avec le propre vécu de l'auteur apparaît nécessairement en léger filigrane, donnant encre pus de profondeur à cette réflexion sur la mémoire de la terre et des hommes.

    Ces jours de voyage en famille tissent le réel à la fiction, à la littérature, à l'art et le présent au passé et cet outre-terre qui est aussi un entre-deux, un entre-temps, sollicite tous nos sens, nous tient la mémoire en éveil et les yeux grands ouverts, prêts à l'émerveillement, prêts au questionnement du monde, attentifs aux mystères de l'Histoire et des hommes. L'écriture de Jean-Paul Kauffmann, ses choix narratifs, nous font partager ce vagabondage où la curiosité est éveillée à chaque pas, cette curiosité stimulante qui va au-devant des autres et qui signe notre humanité.
    Un livre superbe qui s'ancre dans la mémoire et y laisse une profonde empreinte.

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    Couverture du livre « Outre-terre » de Jean-Paul Kauffmann aux éditions Folio

    Dominique Jouanne sur Outre-terre de Jean-Paul Kauffmann

    Talentueux !
    En 1997, l’auteur se rend à Königsberg, autrefois capitale de la Prusse-Orientale, annexée par Staline après la seconde guerre mondiale et rebaptisée Kaliningrad, capitale d’Outre-Terre une enclave (‘exclave’) russe. « Königsberg me faisait rêver. Kant y était né, Hannah Arendt …,...
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    Talentueux !
    En 1997, l’auteur se rend à Königsberg, autrefois capitale de la Prusse-Orientale, annexée par Staline après la seconde guerre mondiale et rebaptisée Kaliningrad, capitale d’Outre-Terre une enclave (‘exclave’) russe. « Königsberg me faisait rêver. Kant y était né, Hannah Arendt …, y avait passé une partie de sa jeunesse. »
    Il y retourne en 2007, accompagné de son épouse et de ses deux fils, et ils vont assister à la commémoration du bicentenaire de la bataille d’Eylau.
    Pour nous faire revivre la bataille d’Eylau, qui a eu lieu le 8 février 1807, l’auteur nous livre un travail de recherche monumental, absolument exceptionnel. Entre autres références, Le Colonel Chabert de Balzac et le tableau « Napoléon sur le champ de bataille d’Eylau, 9 février 1807 peint par Antoine-Jean Gros. Cette bataille ne fut pas perdue mais elle ne fut pas gagnée non plus. Ni les Français ni les Russes ne parleront de défaite. Toujours est-il que ce fut une boucherie. « ‘Trois cents bouches à feu ont vomi la mort de part et d’autre pendant douze heures’ souligne le 58eme Bulletin de la Grande Armée rédigée par Napoléon en personne. » Ce sera l’aube du déclin de l’Empereur. « Eylau signifie pour toujours idées noires, inquiétude, déboires, déveine. Dans l’épopée napoléonienne, c’est l’ombre portée par l’enthousiasme des débuts. »
    Entre présent et passé, l’auteur tend à la recherche de soi-même aussi. « …nous avons parfois l’illusion de sauter sur la rive interdite du passé… L’essence des êtres et des choses révolus nous faussera toujours compagnie. Tant que nous serons vivants, nous serons condamnés à chevaucher le présent et le passé, à errer dans cet éternel entre-deux. J’aime cet état, il donne tant de choix et de disponibilités. »
    Comme à son habitude, Jean-Paul Kauffmann nous livre un texte au vocabulaire recherché, à la grammaire impeccable, au style vivant. Il fait partie de mes auteurs préférés et, si les batailles napoléoniennes m’intéressent peu, j’ai dévoré ce livre avec passion.

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