Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Il est une heure du matin lorsque je referme "les filles qui mentent"... Encore un ouvrage tellement prenant que l'on ne peut pas s'arrêter avant d'avoir lu les dernières lignes...
Dans le deuxième roman d'Eva Björg Ægisdottir, nous retrouvons Alma qui, avec son équipe, va devoir mener une enquête après la découverte du corps sans vie d'une jeune mère célibataire disparu depuis plusieurs mois. Alors que tout le monde pensait que Maríanna avait mis fin à ses jours, cette théorie s'effondre rapidement après la découverte par les enquêteurs de la dépouille cachée dans un champ de lave.
Pour quelles raisons cette femme un peu en marge de la société et ayant des difficultés à élever son enfant aurait pu être assassinée? Est-ce que sa fille Hekla avec qui elle entretenait des relations assez tendues ne cache-t-elle pas certains secrets qui pourraient avec un lien avec cette disparition? Alda va se retrouver confronter à de nombreuses interrogations qui la mènera à une multitude de pistes à suivre...
Grâce à des chapitres courts alternant l'avancée de l'enquête et des souvenirs choisis retraçant les difficultés auxquelles a fait face la jeune mère célibataire, on découvre un récit assez dynamique et addictif.
Je tiens à remercier Les Éditions de La Martinière et Netgalley France car je me suis régalée avec cet ouvrage. Je tiens à féliciter cette jeune autrice qui a su me balader tout le long de cette lecture et aborder un sujet encore tabou concernant les difficultés à devenir mère et à créer un lien affectif. Mère de trois enfants, Eva Björg Ægisdottir a su se servir de son expérience personnelle dans l'écriture de ce roman. C'est pour cela que j'ai trouvé qu'il découle de la plume de l'autrice une certaine sensibilité maternelle.
Vous le comprendrez, "Les filles qui mentent" est un excellent polar islandais et je pense que nous allons entendre parler longtemps d'Eva Björg Ægisdottir...
Comme son nom imprononçable le laisse deviner, Eva Björg Aegisdottir est une nouvelle autrice venue d’Islande. Sous l’impulsion d’Arnaldur Indridason, puis de Ragnar Jonasson, les polars de cette république arrivent depuis quelques années sur notre territoire, avec une certaine réussite. Avec ce livre, j’avais hâte de voir s’il fallait ajouter une nouvelle référence dans le genre.
Le deuxième volume des aventures d’Elma (je n’ai pas lu le premier) déplace l’héroïne dans un endroit calme où elle pensait être tranquille. Mais lorsque l’on retrouve un cadavre isolé, les sombres affaires la rattrapent.
Le récit alterne entre l’enquête proprement dite et les souvenirs d’une narratrice anonyme qui nous raconte année après année l’évolution de la relation avec sa fille. On sent que ces passages sont importants mais l’autrice nous laisse dans le brouillard.
Malgré la présence d’un crime, le suspense est plutôt psychologique. Il est entretenu principalement par le comportement des protagonistes féminines. Au fil des interrogatoires, les femmes de ce drame se révèlent être emplies de secrets. « Les filles qui mentent » porte donc très bien son titre parce que l’ensemble du mystère repose sur l’ambiguïté de leurs témoignages.
Tout est alors réuni pour réaliser un sans-faute. Seulement, au centre du roman, les évènements se mettent tourner en rond. Les enquêteurs ne cessent de répéter les éléments en leur possession. Ils ressassent leurs analyses et leurs réflexions. Ce passage traîne un peu en longueur.
Heureusement, les deux parties de l’histoire se rejoignent sur la fin. Et là, le roman passe la seconde, l’engrenage se met en route, pour finir en apothéose. Le moment de latence est oublié et la résolution de l’énigme se dévoile avec ses révélations surprenantes et sa morale effrontée. Un dénouement vraiment réussi !
L’Islande a bien des ressources littéraires dans le thriller et Eva Björg Aegisdottir en est une nouvelle preuve ! A suivre !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2022/06/02/762-eva-bjorg-aegisdottir-les-filles-qui-mentent/
Ce livre s'ouvre sur l'histoire d'une femme qui vient d'accoucher, mais qui ne semble pas bien le vivre. Elle ressent du jugement de la part des soignants, elle qui ne parvient pas à créer un lien avec ce petit être qui ne lui ressemble en rien.
Puis nous entrons dans la vie d'Elma, une ancienne inspectrice de la brigade criminelle de Reykjavik, qui est venue s'installer dans un petit village, afin de mener une vie plus paisible. Ses rapports avec sa sœur ne sont pas simples, et le fantôme de son ex-conjoint, qui s'est suicidé, plane toujours au-dessus de sa tête.
C'est alors que le corps d'une femme est retrouvé dans un champ de lave. C'est son collègue Saevar, qui le lui apprend. Ils commencent alors à émettre des hypothèses. Les disparitions n'étant pas si nombreuses dans le coin, ils repensent à celle d'une mère célibataire, qui n'avait laissé qu'un petit mot d'excuse à sa fille. Suicide ou meurtre ? L'enquête commence. Et même si très vite l'hypothèse la plus vraisemblable est celle du meurtre, il ne va pas être simple de dénouer tous les fils liés du passé pour atteindre la vérité.
Le récit s'alterne entre celui d'une mère et de sa fille, et l'enquête (entremêlée avec la vie personnelle d'Elma). Mais qui est-elle ? On se doute que ça a un lien avec l'enquête, mais difficile de savoir avec certitude de qui il s'agit. Personnellement, je me suis plantée. Haha !
J'ai trouvé ce polar vraiment bien construit, et le mystère difficile à élucider.
Une histoire entre rapports mère-fille compliqué, grossesse non désirée et précoce, mensonges aux conséquences incontrôlables et passé inavouable.
Le rythme est assez lent, mais ne m'a pas fait décrocher ; j'ai seulement moins dévoré le livre que pour d'autres polars ou thrillers. Et le dénouement est on ne peut plus réussi !
Une très bonne lecture.
Et j'ai bien envie de lire "Elma", même si cela ne m'a pas été nécessaire pour apprécier cette suite.
Arnaldur Indriðason excepté, j'étais en pause polars nordiques, j'en avais trop lu sur une période courte et avais l'impression de tourner en rond. Elma a relancé mon intérêt pour le genre, tellement je l'ai trouvé abouti et subtil pour un premier roman.
Pourtant, ça démarrait très classique : une enquête sur le meurtre d'une jeune femme dont le corps est retrouvé au pied d'un phare, en reprenant tous les codes habituels du polar scandinave ( rythme lent sans ultra violence, réalisme sociétal, critique sociale derrière les apparences d'une petite ville où est parachutée un inspecteur solitaire et « abimé » ) avec la quasi systématique alternance passé / présent. Je me suis dit que cela allait être du déjà lu et vu, mais très progressivement, sans que je m'en rende compte, le plaisant ronron s'est transformé en harpon.
La ville d'Akranes sur la côte ouest islandaise compte seulement 7402 habitants, si peu que tout le monde connaît forcément la victime ( une femme qui avait fuit le lieu pour y revenir quelques heures avant sa mort ) et donc forcément le coupable. Eva Björg Ægisdóttir exploite parfaitement le potentiel atmosphérique des lieux. Avec un sens aigu des personnages, elle construit une trame à la Broachurch ou Mare of Easttown. le lecteur se croit au coeur de l'action mais il est à chaque fois à deux niveaux de pensée de protagonistes à la carapace aussi impénétrable que celle de la femme morte dont on découvre l'enfance et l'adolescence en parallèle dans des chapitres « passé » glaçant car terriblement allusif.
En fait, plus la lecture avance, plus la menace sourd de toutes parts. L'auteure a construit une intrigue complexe en différentes couches qui pétrissent le ressenti du lecteur dans un premier temps, puis le questionne dans un second autour des thématiques fortes de l'enfance maltraité, du deuil et surtout de la culpabilité, celle qui ronge ou pas ceux qui ont causé un drame ponctuel involontairement, ceux qui ont abusé de la confiance d'un enfant ou encore ceux qui ont été témoins d'actes odieux et se sont tus.
C'est lorsque les nombreux brins tissés par Eva Björg Ægisdóttir commencent à se rassembler que la petite communauté d'Akranes livre ses secrets honteux dans un contexte immuable de promiscuité oppressante, de loyautés délétères et d'alliances pernicieuses pour préserver les apparences tout comme la notabilité de certains.
Pour parfaire cet excellent polar, l'enquête repose sur un personnage féminin très intéressant, l'inspectrice Elma revenue dans sa ville natale après un rupture amoureuse douloureuse. Elle qui, comme la femme assassinée, avait fui sa ville natale, comprend mieux que personne comment le passé peut murmurer à l'oreille de ses habitants et ronger les coeurs des plus insoupçonnables. le dernier chapitre, vraiment très fort, complètement inattendu, la rend encore plus attachante et donne envie de la suivre dans le deuxième volet de ses enquêtes, Les Filles qui mentent ( qui vient de sortir ).
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
Lara entame un stage en psychiatrie d’addictologie, en vue d’ouvrir ensuite une structure d’accueil pour jeunes en situation d’addiction au numérique...