"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1973, Marnus a dix ans et vit dans une famille unie au Cap, en Afrique du Sud. Son père est général dans l’armée, souvent absent du fait de ses fonctions pour aller rencontrer des militaires de pays voisins.
A côté de sa soeur brillante, Marnus quête l’attention et l’amour de son père. Marnus vit dans une famille qui semble assez stricte, où l’éducation et les valeurs comme le travail, l’amour, la foi ou l’honnêteté sont importantes, une famille bien en somme.
Avec ses mots d’enfant, il raconte son quotidien, emprunt de racisme « ordinaire » au pays de l’Apartheid, de traditions tellement ancrées qu’elles font partie de la normalité. Tous ces actes anodins de la vie quotidienne dits par Marnus avec ingéniosité semblent étranges, voire choquants à nos yeux d’Européens. Mais à mesure qu’il grandit, qu’il se forge ses propres opinions au gré de ses expériences, le portrait lisse se fissure, les failles se révèlent…
Ce livre, présenté comme un classique en frique du Sud, m’a un peu déconcertée. J’ai trouvé l’écriture assez plate, le discours assez naïf mais c’est logique puisque c’est un enfant de 10 ans qui raconte. Cependant il est vrai qu’il semble bien traduire le climat particulier de cette société inégalitaire, tandis que d’autres travers humain (comme la pédophilie) sont également évoqués.
https://familytripandplay.wordpress.com/2016/04/17/lecture-lodeur-des-pommes-de-mark-behr/
L'Apartheid vue à travers les yeux d'un enfant de 10 ans. Un enfant comme les autres, dans une famille aimante, qui prétend donner une bonne éducation.
Cependant, petit à petit, Marnus devient le témoin du vrai visage de cette Afrique : collusion avec les régimes totalitaires, perversions cachées... L'auteur décrit avec une finesse bouleversante la façon dont l'enfant vit la vérité si cruelle du monde qui l'entoure. Un roman indispensable pour comprendre cet épisode de l'histoire sud africaine.
La force du roman de Mark Behr, auteur sud africain, réside dans sa finesse. En effet, il arrive à parler de la montée de la ségrégation raciale dans son pays, sans jamais écrire une seule fois le mot "apartheid". A travers une famille d'afrikaaners, l'auteur dénonce entre les lignes la situation d'un pays totalement fragmenté, en quête permanente d'identité. Les nationalismes exacerbés sont très mal placés, chacun cherche sa place sans jamais vraiment la trouver.
Le narrateur, Marnus, est fils de général. Le récit de son enfance est alterné avec son récit de guerre, car, voulant suivre les traces de son père, il devient lieutenant. Cette famille "sans histoires" va voir son quotidien bouleversé par l'arrivée pour quelques jours d'un général chilien, partenaire du régime sud africain. Cet homme étrange fait partie de tous les dignitaires que reçoit régulièrement le général, mais cette fois-ci l'homme est particulièrement dangereux...
L'écriture de ce roman est fluide et entraînante. On se laisse prendre par le rythme particulièrement efficace, sérieux mais jamais pathétique. Un roman touchant, fin et intelligent.
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