Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Avec Boccanera, premier polar de Michèle Pedinielli, j’ai découvert une héroïne d’exception en la personne de Ghjulia, surnommée Diou.
Quinqua sans enfant, détective privée, avec des origines corses et italiennes, Diou vit dans le vieux Nice où elle a également un petit deux-pièces-bureau. Elle est en colocation avec Dan, un ami, propriétaire d’une galerie d’art et homosexuel.
Un certain Dorian Lasalle fait un jour appel à elle, lui demandant d’enquêter sur la mort de son amant, Mauro Giannini, ingénieur chez Rafaelo, un groupe de construction et mort dans des conditions suspectes. La police ayant trouvé « un pédé nu et étranglé » en a tiré des conclusions que Dorian juge ignobles, déclarant impossible que son amant ait pratiqué ce genre de jeu « asphyxie érotique ».
Diou lance alors une recherche sur l’affaire Giannini et apprend que celui qui est chargé de l’enquête n’est autre que le commandant Joseph Santucci, Jo, son ancien compagnon. Elle prend donc contact avec « l’homme d’une grande partie de sa vie, un Corse avec le sens de l’humour », toujours prêt à l’aider.
De multiples rebondissements et un suspense maintenu jusqu’en fin d’enquête rendent ce polar passionnant et addictif.
Michèle Pedinielli, née à Nice inscrit son polar au cœur de cette belle cité des Alpes-Maritimes, nous faisant découvrir plusieurs quartiers, souvent les plus anciens, faisant part de sa révolte face à la bétonisation galopante, mais aussi le port, rappelant le temps du débarcadère des cargos avant qu’il ne devienne le port de plaisance actuel, ou encore la plage mythique au milieu des rochers qu’est Coco Beach.
La plupart du temps, elle utilise un humour décapant que j’apprécie beaucoup, n’hésitant pas, en outre, au cours du récit, à utiliser quelques mots ou expressions du parler nissart comme degun, ficanasser ou encore choucatoun, toujours en italique dans le texte, donnant beaucoup de sel à la narration.
Voilà enfin un polar dans lequel les personnages féminins ont du tempérament et présentent une forte personnalité, qu’ils soient dans un camp ou dans l’autre, Diou en étant le prototype.
Ce qui apporte un grand intérêt à ce polar, c’est également le fait que la détective soit confrontée à plusieurs sujets d’actualité que ce soit le statut des migrants, l’homophobie, la spéculation immobilière, le monde du BTP ou la mouvance identitaire.
Si Diou, cette détective privée efficace, au franc-parler et au caractère bien trempé devient vite un personnage attachant, il en est de même pour toute la petite communauté qui l’entoure et sur laquelle elle peut compter.
Boccanera est un savoureux polar efficace et rythmé qui se lit d’une traite. Je n’ai qu’une hâte, découvrir la suite des aventures de cette héroïne.
Un grand merci aux éditions de l’Aube, Mikros Noir.
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2025/02/michele-pedrinielli-boccanera.html
Nice ( ville dont l’autrice est originaire, elle connait donc son sujet!).
La détective privée Ghjulia Boccanera est contactée par un jeune homme, suite à la mort inexpliquée de son compagnon, ingénieur du BTP et retrouvé sans vie sur le sofa de son appartement. Ghjulia, ou Diou pour les intimes, prend sa mission au sérieux et se lance à corps perdu dans cette quête. Accompagnée malgré elle par son ex-mari, Jo, commissaire qui se retrouve en charge de l’enquête officielle. Un polar qui se dévore grâce à plusieurs éléments que j'adore: une intrigue efficace, du rythme et une écriture fluide avec une touche d’humour.
Repêché dans ma liseuse Kindle où il traînait depuis plusieurs mois, je viens de me régaler avec Boccanera, le premier roman de Michèle Piedinelli qui met en scène Ghjulia Boccanera, détective privée niçoise.
Un jeune homme lui demande d'enquêter sur la mort suspecte de son amant, ingénieur dans une entreprise de BTP en charge des travaux du tramway.
Dans un roman bien ancré dans les traditions du vieux Nice, bien loin des artères fréquentées par les touristes et les retraités dorés, Ghjulia, dite Diou, va mener une enquêtes aux rebondissements multiples d'une étonnante véracité.
Entre voisins aidants, restauratrices affables, boîte de nuit à l'étonnante Frida Khalo et virées en scooter, ce roman nous emmène en balades vers des criques préservées et sur les hauteurs d'une ville trop méconnue, au travers d'une histoire racontée à la première personne par Djou.
Quelques phrases en nissard, des personnages bien campés, des amis aux policiers, une description des lieux qui nous y projette aussitôt ... se sont combinés pour que je sois replongée dans la ville de Nice et dans un roman qui m'a donnée envie de me plonger rapidement dans le second opus de cet auteur très prometteuse.
J'espère qu'elle confirmera ce premier essai !
Ghjulia Boccanera fait une entrée remarquée dans le monde du polar avec ses Doc Martens. Souvent appelée Diou – son prénom se prononçant Dioula – cette quinquagénaire Corse est détective privée et Niçoise jusqu'au bout des ongles.
Sa ville est d'ailleurs souvent le centre des débats, qu'elle soit présentée sous ses bons côtés ou ses travers, la palme revenant sans conteste dans cette catégorie à l'organisation des transports en commun et les travaux du tram.
L'autre intérêt majeur est sans conteste la galerie de personnages hauts en couleur qui entourent Diou. Elle vit en colocation avec Dan, bel homosexuel, depuis sa séparation d'avec Jo, flic qu'elle côtoie tout naturellement dans son boulot. Amédé est un vieux voisin au marteau ravageur, Colette la tenante de sa cantine attitrée, Mo son garagiste et réfugié Syrien, Emiliano sa Frida Khalo préférée, Ferdi un SDF Allemand et bougon.
Elle est engagée par Dorian, un jeune homme qui lui demande de faire toute la lumière sur le meurtre de son fiancé, la police se fourvoyant d'après lui sur la piste du crime sexuel.
En collaboration avec son ex, pas toujours d'accord avec elle sur les tenants de cette affaire, l'enquête semble rapidement déranger, sans qu'elle et Jo ne comprennent bien d'où vient le danger. Ne manquant pas de ressources et de relations, c'est auprès de son ami Shérif, ancien maçon syndicaliste devenu la hantise des entrepreneurs depuis qu'il travaille pour l'inspection du travail, qu'elle va commencer à entrevoir une vérité peu reluisante.
Sans atteindre des sommets dans l'originalité, l'intrigue tient plutôt bien la route et ménage suffisamment de rebondissements pour maintenir l'attention du lecteur.
Le ton est alerte, l'humour très présent, ce qui rend la lecture de ce polar fort divertissante.
Un bon premier roman qui laisse augurer d'une suite intéressante des aventures de Dioula.
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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